Photo : Sahel Par Wafia Sifouane Tant attendu et souhaité, le Salon algérien de la danse, Sada, est enfin né. Sa première édition s'est ouverte mercredi dernier à l'esplanade Riad El Feth. A cette occasion, de nombreuses troupes et associations de danse de différentes régions du pays se sont déplacées pour participer à cette manifestation. Cette initiative est signée par le Ballet national algérien qui, avec le soutien du ministère de la Culture, a tenu à créer un espace d'échange, de partage et de découverte de nouvelles tendances artistiques. Dans son allocution d'ouverture, la ministre de la Culture, Khalida Toumi, a tenu à souligner l'importance de cet événement dont le lancement coïncide avec la célébration de la Journée mondiale de la danse. «Je tiens à saluer tous les efforts fournis par le Ballet national algérien et toutes les troupes de danse venues participer à cette fête avec le plus beau moyen des expressions qu'est la danse. Ce salon est aussi une occasion pour nous pour découvrir toute la variété et la richesse de la culture algérienne mais aussi celles des jeunes», dira-t-elle. «A partir de cette année, le Salon Sada deviendra une tradition qu'on célébrera annuellement et nous allons tout faire pour que cet événement soit une réussite», ajoutera la ministre qui mettra en exergue le rôle qu'ont les arts dans l'épanouissement des jeunes, constituant ainsi l'un des plus grands facteurs du développement de la société. Après le discours inaugural de la ministre, la scène sera cédée à la troupe palestinienne qui présentera, sur le thème de «retour vers le patrimoine populaire», une danse traditionnelle palestinienne. Par la suite, toutes les troupes participantes bénéficieront de 2 min de show direct face à un public euphorique. Entre danse contemporaine, gnawi, danse traditionnelle kabyle et beat box, les spectateurs ont pu se délecter de toute la créativité des jeunes troupes qui s'efforceront d'offrir des prestations à la hauteur des attentes du public et de lui faire partager leur passion. Parmi les participants, on relèvera le spectacle des danseurs de la troupe Noudjoum el Diwan de Sidi Bel Abbès. Avec des costumes marocains aux couleurs gaies, ils exécuteront des figures avec des pas de danse africaine sur des rythmes de gnawi. L'esplanade s'emplit de sons de karkabou et de chants traditionnels marocains. «Notre troupe existe depuis 1990 et nous sommes venus pour présenter la culture africaine dans toute sa diversité», nous dira le leader de la troupe. A leurs côtés, les membres de l'association de danse populaire et de baroud Beni Thour de Ouragla. Ces danseurs impressionneront la foule avec une simulation de cérémonie du baroud.Dans le genre «modern dance», les troupes Kharata de Béchar et Phyllo phénomène de Sidi Bel Abbès présenteront des spectacles hip-hop accompagnés de beat box avec de l'harmonica. «Nous sommes venus présenter notre spectacle de danse intitulé Parking sens interdit qui est un mélange entre le hip-hop, la tectonic dans un style très théâtral», nous dira le leader de la troupe, Chawki Manaa Mohamed. Par ailleurs, des stands ont été aménagés pour permettre aux divers participants d'exposer leurs costumes de danse et un aperçu de leur culture régionale. Quelques institutions culturelles ont également leurs stands à l'instar du Théâtre national algérien et du ministère de la Culture.Le Salon Sada sera clôturé demain. Les spectacles sont donnés quotidiennement et les spectateurs ont l'occasion de voir les différents styles de danse pratiqués et, pourquoi pas, penser peut-être à s'y mettre.