«Notre mission, qui se veut une «culture de proximité», tente d'élargir son champ d'animation artistique». L'Orchestre symphonique national donnera mercredi prochain au Théâtre national algérien (TNA) et le lendemain jeudi à Mostaganem, deux concerts sous la baguette du maestro égyptien Nayer Nagui, a-t-on appris auprès du directeur de l'Orchestre symphonique algérien, M. Bouazzara, durant la conférence de presse organisée au niveau de ladite institution. Convaincu que le pouvoir de la musique classique réside essentiellement dans sa capacité à unir les traditions du passé et les rêves du futur, tout en enchantant le public grâce à des moments forts en émotion, l'Orchestre symphonique national ne ménage aucun effort pour continuer son petit bonhomme de chemin, et ce pour atteindre son public, améliorer ses performances et prouver, une fois encore, que la musique est un langage universel qui traverse toutes les barrières, aussi bien de l'espace que du temps. Le concert, dont le programme comprend des oeuvres universelles variées, verra la participation de la mezzo-soprano Imane Mostafa Marie. Le maestro Nayer Nagui, n'est pas à sa première expérience en Algérie où il a déjà dirigé à l'occasion de la 19e session du Congrès international de musique arabe, deux concerts de musique classique. En outre, il a dirigé l'Orchestre symphonique du Caire, à l'auditorium de la Radio nationale. En marge de cet événement, une résidence de création algéro-égyptienne fut organisée entre les deux orchestres (égyptien et algérien) au siège de l'Institut national supérieur de musique. Pour cette fois, un programme un peu plus romantique est proposé afin d'offrir une nouvelle expérience à l'orchestre, a-t-il indiqué. Il a toutefois reconnu, que jouer des oeuvres musicales du terroir par un orchestre symphonique «pourrait» contribuer à rendre universelles les musiques traditionnelles et les faire connaître à travers les continents. Jouer, écouter ou apprécier une musique, ne nécessite pas de comprendre la langue du pays d'origine de cette musique, car elle véhicule un langage universel, a-t-il estimé. Constitué d'une soixantaine de musiciens professionnels diplômés des grandes écoles et conservatoires algériens et étrangers, l'Orchestre symphonique national est une institution créée en 1992 par le ministère de la Culture, mais son activité artistique et musicale a été lancée en 1997 sous la baguette du regretté Abdelwahab Salim. La direction actuelle de l'orchestre est assurée par le musicien Abdelkader Bouazzara. «La revalorisation du patrimoine musical national sous sa forme symphonique et la diffusion de la musique universelle à travers tout le territoire national, représente la mission principale de l'orchestre», a souligné le directeur de l'orchestre algérien. «Notre mission qui se veut une "culture de proximité", tente de plus en plus d'élargir son champ d'animation artistique en étant souvent présent dans diverses manifestations culturelles à travers tout le territoire national. Dans un souci de décentralisation quelque part et par là, toucher un plus grand public et gagner de nouveaux adeptes et fans éparpillés dans nos multiples wilayas», a-t-il ajouté.