Cette localité a accueilli, jeudi dernier, le conclave extraordinaire de la Coordination de la wilaya de Tizi Ouzou. Quarante et une délégations se sont ainsi retrouvées pour débattre de plusieurs thèmes, dont celui en relation avec la rencontre de l'interwilayas qui aura lieu, aujourd'hui à Agouni Moussa, dans la daïra de Tigzirt. Les délégués ont également planché sur la nécessité de la relance de la commission juridique et sur la restructuration de la commission de solidarité. Comme ils ont reconduit les actions désormais hebdomadaires de la tenue de sit-in devant le tribunal de Tizi Ouzou. Cette dernière action visant la libération des détenus du Printemps noir. Après les travaux, le conclave a rendu publique une déclaration qui s'en prend «au pouvoir mafieux et assassin» qui «a recours à des procédés ignobles dans le but de déstabiliser le mouvement citoyen». La déclaration explique cela en évoquant «les dialoguistes de service» et la volonté prêtée au pouvoir «de charcuter la plate-forme d'El-Kseur», plate-forme qui, pour la Cadc, «est scellée et non négociable». Les signataires dénoncent également et «la répression à grande échelle» et «la désignation d'indus représentants pour servir docilement dans une APN croupion». Les délégués ont vilipendé ce qu'ils appellent «le pouvoir corrompu et corrupteur» accusé «de recourir au chantage éhonté contre des détenus qu'il a arbitrairement arrêtés et ce, par le biais d'odieux émissaires». L'un de ces émissaires, identifiés par la Cadc, Y.Mehdi est dénoncé avec virulence et mis en quarantaine pour «avoir porté atteinte au mouvement citoyen et exercer un chantage odieux sur les détenus». La Cadc n'a pas manqué de rendre un vibrant hommage aux détenus «qui ont démontré qu'ils restent déterminés en refusant de subir un chantage odieux par leur refus de tout contact». Et la déclaration de réitérer son exigence de «libération immédiate et inconditionnelle des détenus et la satisfaction pleine et entière de la plate-forme d'El-Kseur explicitée à Larbaa Nath-Irathen...». Enfin, la Cadc, tout en se félicitant des actions entreprises par la communauté émigrée aux fins de soutenir le mouvement, ce qui «prouve l'engagement de tout un chacun à l'intérieur et à l'extérieur du pays à faire aboutir les revendications citoyennes», à précise: «Aucun délégué n'est habilité à s'exprimer au nom du mouvement citoyen à l'extérieur du pays» Pour elle, «chacun est libre de vulgariser les positions du mouvement en donnant des informations. Mais, seules les structures locales, de wilaya et de l'interwilayas sont habilitées à représenter le mouvement citoyen et ce, pour éviter tout amalgame qui pourrait nuire au combat». Lors de la plénière, les délégués se sont appesantis sur «les dysfonctionnements apparus dans certaines structures». Ces «travers» ont été expliqués par le fait que «certains ne respectaient pas les principes directeurs du mouvement,». Aussi, est-il question de revoir la représentativité des délégués avec en observateurs les membres de la commission juridique qui auront à se déplacer, à chaque fois que de besoin, au niveau de la base pour «avaliser les mandats». A propos des «contacts» pouvoir-éléments du mouvement, la Cadc dénonce ces «rencontres individuelles» et exige que «tout éventuel contact se fasse clairement, au vu et au su de tous, par le dépôt des propositions au niveau de la présidence tournante».