En fait tout était clair à l'avance. La coordination intercommunale de Béjaïa a opté majoritairement pour une participation à la rencontre de l'interwilayas qui s'ouvre ce soir à l'Inth de Tizi Ouzou, laissé ouvert depuis vendredi passé, Les travaux du conclave extraordinaire de la coordination intercommunale de Bajaïa ont repris, donc, dans la soirée du jeudi en présence de pas moins de 29 communes, soit neuf communes en plus par rapport au premier round de ce conclave, qui dès le départ donnait l'air d'être celui de vérité. Cette présence massive des délégations était en soi un témoin de l'atmosphère tendue qui allait caractériser cette rencontre. Intervenant dans une conjoncture fort délicate, marquée par une division dans les rangs du mouvement citoyen, la rencontre de la Cicb était fortement appréhendée à cause de la crise qui couvait depuis longtemps en son sein mais aussi pour l'ordre du jour, qui n'est autre que l'éventuelle participation, à la rencontre de l'interwilayas. Outre les quatre vérités que les délégués s'étaient promis de se dire, le choix de prendre part ou non au conclave de l'interwilayas à Tizi Ouzou reste l'élément sur lequel on s'est longtemps focalisé. Entre ceux qui veulent y aller et ceux qui rejettent même l'idée d'une rencontre, le fossé n'a cessé de s'élargir tout au long des travaux caractérisés par des pics de tension. En fait tout était clair à l'avance. Selon les affinités politiques, la plénière s'est scindée en deux groupes bien distincts. Il y a, d'abord, ceux, plus nombreux, qui -veulent coûte que coûte aller à cette rencontre, jugée importante et conforme aux décisions retenues lors du conclave de Raffour. Le document consensuel du mouvement qui doit y être adopté ne signifie. nullement un quelconque dialogue, Puis, il y a ceux qui rejettent cette rencontre sous prétexte que la situation dans laquelle se débat le mouvement n'est pas de nature à favoriser un débat serein. Il y a, enfin, ceux qui jouent au juste milieu. Ces derniers n'arrivent pas à se fixer et versent parfois dans des tentatives de rapprochement devenant de plus en plus impossible. Très vite on s'est rendu compte du calquage du schéma de la Cadc, Ceux qui militent pour la rencontre affichent, par conséquent, clairement leur penchant pour l'aile d'Imzizou conduite par Abrika. Plus de quatorze délégations et pas des moindres, se sont alignées sur la position de la présidence tournante. Elles ont opté pour une participation au conclave extraordinaire de l'interwilayas. En tout état de cause la Cicb sera présente aujourd'hui à Tizi Ouzou. les conclavistes se sont en majorité alignés sur la position déjà donnée par la présidence tournante, qui a, faut-il le rappeler, été consultée avant la décision de la date de ce sommet. Le sommet le plus controversé de l'histoire du mouvement citoyen. Le conclave extraordinaire, tenu hier au TRB, a confirmé la division de la Cicb en deux ailes à l'image de ce qui s'est produit à Tizi Ouzou. Les cinq coordinations, qui s'étaient fermement opposées à la participation de l'intercommunale au sommet de l'interwilayas, n'ont pas tardé à réagir en s'en prenant violemment aux coordinations participationnistes qu'elles accusent de «cautionner la fracture irrémédiable du mouvement». S'exprimant au nom de la Cicb, les coordinations signataires appellent à la tenue d'un conclave extraordinaire et soulignent que «l'empressement à tenir l'interwilayas appelle bien des interrogations quant aux accointances des initiateurs de l'appel». Tout en rappelant les principes du code d'honneur, les rédacteurs de cette déclaration estiment que «l'urgence est d'assainir le climat de division» et affirment, par ailleurs, que «la Cicb ne prendra pas part au conclave interwilayas».