Le président du FNA, Moussa Touati, part à l'offensive et contre-attaque ses adversaires au sein du parti, emmenés par le député de Tlemcen, Mohamed Benhamou. Joint hier par téléphone, Moussa Touati a révélé à L'Expression à partir de Ouargla qu'il allait traduire en justice le député Mohamed Benhamou: «Nous avons déposé une plainte contre lui pour diffamation, au tribunal de Annaba. Une seconde plainte sera déposée au tribunal d'Alger pour les mêmes raisons», a-t-il précisé. En tournée actuellement à travers le pays pour procéder au renouvellement des membres des conseils communaux, le n°2 du FNA a affirmé que les derniers propos du ministre de l'Intérieur, Yazid Zerhouni, «ne le concernent pas». Moussa Touati a ensuite ajouté: «Nous sommes tranquilles car la justice a tranché en notre faveur. La question pour nous est close. Ces personnes ne sont pas capables d'aller au bout de leur logique. Ils devaient déposer un recours au Conseil d'Etat. Et pourquoi ont-ils retiré le recours et fait marche arrière?Maintenant, ils savent qu'ils n'ont rien à espérer et c'est pour cette raison qu'ils sont allés, il y a quelques jours, lui et deux autres, à la rencontre du SG du FLN, Abdelaziz Belkhadem et lui offrir ses services. Cette personne est connue de tous. Il a été exclu d'El Islah et d'un autre parti. De plus, il n'a aucune légitimité pour parler au nom du parti car il n'est pas membre du conseil national ou de l'une des structures du parti.» Notre interlocuteur a ajouté que le député en question «a signé un document (istimara) où il s'engage à me soutenir lors de la campagne présidentielle. Pourquoi cette volte- face? Que se cache-t-il derrière tout ça?» La question de la tenue d'un congrès extraordinaire est rejetée par le leader du FNA qui estime que cette question a été déjà «tranchée par le dernier conseil national qui a refusé à l'unanimité cette éventualité». Pour l'heure, chacun campe sur ses positions - la main tendue du chef de file des redresseurs, Mohamed Benhamou, à Moussa Touati l'invitant à une rencontre de réconciliation pour dimanche prochain semble d'ores et déjà compromise- et accuse l'autre par presse interposée. Qui aura le dernier mot? Il semble évident que le leader du FNA ait pris de l'avance par rapport à ses détracteurs. La rencontre programmée par les redresseurs la semaine prochaine clarifiera un tant soit peu la situation.