Le député Mohamed Benhamou a invité le président du parti à enterrer la hache de guerre. Le chef de file des dissidents au Front national algérien (FNA), le député Mohamed Benhamou, a indiqué hier à L'Expression qu'il «compte lancer officiellement une invitation au président du parti, Moussa Touati, pour assister à une rencontre de réconciliation» qui doit avoir lieu dimanche prochain dans un grand hôtel algérois. Le député de Tlemcen a tenu à rappeler, lors d'une conversation téléphonique, qu'il était, et ce en signe de bonne volonté, «prêt à signer lors de cette rencontre et devant toute la presse et de tous les invités, un document reconnaissant la légitimité du mandat du président Touati mais aussi pour lui assurer que je ne vise pas son poste et n'ai aucune ambition autre que celle de réunir la grande famille du parti». Le président du parti, Moussa Touati, actuellement en tournée à travers le pays, ne veut nullement entendre parler de cette histoire qui, selon lui est «close et fermée du fait que la justice et le ministère de l'Intérieur ont tranché en notre faveur». La main tendue du député Benhamou et ses amis au président du FNA, n'a pas changé d'un iota la position actuelle de l'ex-candidat à la présidentielle, Moussa Touati qui, joint hier par téléphone alors qu'il s'apprêtait à regagner la wilaya de Ouargla, refuse toute reconciliation: «Qui sont-ils d'abord pour me demander une réconciliation? Ces gens-là ont été exclus du parti. Ces gens veulent coûte que coûte que je fasse une demande pour intégrer le gouvernement. Je ne le ferai pas! Comme je n'ai pas été sollicité pour entrer au gouvernement. Même dans le cas où il est question que j'intègre l'Exécutif, ils ne seront pas ceux qui je choisirai. Pour cela, il y a les anciens militants qui méritent mieux que ces personnes.» Dans cette ville, le président du FNA animera aujourd'hui une conférence de presse où il promet de «dévoiler et de révéler tout sur ces personnes poursuivies en justice ainsi que leur motivation». Avant de conclure, le président du FNA a tenu à démentir catégoriquement avoir tenu des propos concernant les journalistes à Tlemcen: «C'est absolument faux! Je n'ai pas tenu ces propos rapportés par certains titres de presse. J'ai simplement dit à une journaliste du journal Echourouk qu'elle n'avait qu'à bien confirmer ces informations. Et je lui ai donc gentiment donné la note "zéro" par rapport à cet article.» Une seconde conférence de presse se tiendra le 28 du mois à Alger, selon Moussa Touati. Les hostilités entre les différents belligérants ont commencé lorsque huit députés, passant outre les instructions de leur hiérarchie, avaient voté pour la révision de la Constitution. Depuis, les choses sont allées en s'envenimant à tel point que les deux clans ne se parlent plus créant ainsi une animosité qui a atteint un point culminant lorsque Moussa Touati a décidé contre «vents et marées», selon la formule du député de Tlemcen, de se présenter à l'élection présidentielle du 9 avril dernier.