Les institutions algériennes devront s'adapter à la législation européenne dans la perspective de la création de la Zone de libre-échange euro-méditerranéenne en 2017. C'est ce qu'a annoncé hier, lors d'une conférence de presse au siège du Centre national du registre du commerce, Aïssa Zermati, directeur de l'unité de gestion du programme d'appui à la mise en oeuvre de l'Accord d'association avec l'Union européenne.Le même responsable a ajouté que l'Algérie bénéficie d'une enveloppe de 10 millions d'euros pour répondre aux besoins de modernisation des institutions locales, et ce pour la période 2011/2013. 24 millions d'euros sont contenus dans un second programme s'étalant sur la période 2011/2013. Ce programme vise à créer un jumelage entre les institutions algériennes comme les douanes ou les impôts avec des organisations similaires d'un pays membre de l'UE afin d'adapter la législation et la pratique algériennes à celles en vigueur en Europe.Pour l'instant, 30 points focaux ont été installés dans différents ministères pour récolter les demandes des institutions qui en dépendent. Outre le jumelage, un second programme est disponible pour les institutions mais sans limite dans le financement ni dans le temps et qui s'appelle Taiex. Le programme est financé selon la demande de la partie algérienne. Pour l'instant, 10 institutions ont déjà fait la demande pour être accompagnées par des experts européens afin de parvenir à acquérir des normes proches de celles en vigueur en Europe. Les demandes émanent de l'Office algérien d'accréditation, de l'Institut national de propriété industrielle ou encore du Conseil de la concurrence, de l'ADE et de l'Agence de l'artisanat. Des experts européens viendront séjourner en Algérie un jour à une semaine afin d'apporter des réponses concrètes aux problèmes posés par les institutions algériennes. Ces missions peuvent être renouvelées jusqu'à atteindre 6 ou 7 semaines si le besoin s'en fait ressortir. Le démarrage officiel de l'activité de ce programme d'appui aura lieu le 12 mai prochain. Un séminaire est prévu à cet effet à Djenane El-Mithak en présence du ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub et de Laura Baeza, chef de la délégation de la Commission européenne à Alger. Jorge de la Caballeria, chef d'unité programme multipays auprès de la Commission sera également présent, a indiqué Zelmati. Ce dernier a précisé que ce n'est pas tellement le montant consacré à ces opérations qui est important. Selon lui, il s'agit surtout pour la partie algérienne d'acquérir l'expertise dans de nombreux domaines liés aux secteurs économiques et du commerce. Cette aide européenne touche d'ailleurs de nombreux secteurs comme la modernisation du système budgétaire, la simplification fiscale, la modernisation du système de l'information économique ou encore la facilitation des investissements et l'accès au marché des produits. D'autres domaines comme la libéralisation du commerce des services, l'amélioration des services douaniers ainsi que le marché énergétique et les normes et l'évaluation de la conformité sont aussi programmés pour bénéficier de l'expertise européenne.Zelmati a ajouté que l'unité de gestion du programme est actuellement en train de faire du porte-à-porte pour solliciter les institutions concernées par l'appui de l'Union européenne, à présenter leurs demandes afin d'améliorer leurs capacités d'action. Il n'a pas omis d'ajouter que le respect des normes européennes est un passage obligé pour que les entreprises algériennes puissent exporter vers les pays de l'UE.