Bilan n 3,7 milliards de centimes de pertes, 40 000 lignes coupées, 300 mètres de câbles téléphoniques, 500 mètres de câbles électriques brûlés et 20 fibres optiques sont les dégâts occasionnés par le feu causé par une goutte d'eau et qui a ravagé le centre de Ben M'Hidi. Ce sont les chiffres donnés hier par Boudjemaâ Haïchour, ministre de la Communication, lors de la visite effectuée au centre de production téléphonique (Cpt) de la Grande-Poste. Pour ce qui est des causes de l'incendie, le ministre les a attribuées à la négligence criminelle écartant toute éventualité d'un acte criminel. «Je dis qu'il ne s'agit pas d'un acte criminel, je ne dis pas qu'il n'y a pas eu de négligence», dira-t-il. Faisant allusion à la vétusté des galeries souterraines «dans les sous-sols de la Grande-Poste datant de l'ère coloniale, se côtoient les câbles téléphoniques, ceux de l'électricité ainsi que les conduites de gaz», déplore-t-il avant de préciser qu'un réseau aussi important que celui de la télécommunication ne saurait être dépendant d'une infiltration d'eau ou à la merci d'un rat. Quant aux dégâts occasionnés par le sinistre, M. Haïchour reconnaîtra que «les pertes causées par cette catastrophe sont très importantes. Les premières estimations sont de 37 millions de dinars. Et ce chiffre concerne uniquement les dégâts directs sans compter les pertes causées au niveau des centres financiers et autres institutions de l'Etat». «Sur le total de la somme, la moitié concerne l'investissement et l'autre moitié représente le manque à gagner en communication» précise le président-directeur général du groupe Algérie Télécom, Slimane Kheireddine. Par ailleurs, le ministre fait savoir que sur les 160 bureaux de poste que compte l'Algérois, cinq seulement ont été touchés dont deux (les bureaux de poste de Télemly et de Didouche Mourad) seront rétablis aujourd'hui (lundi) à 20 h, les autres étant déjà reconnectés.» «Actuellement, il ne reste que 10 000 abonnés qui ne sont pas encore reconnectés» affirmera M Haïchour. Législatives / Saïd Khellil annonce sa candidature l Le Dr Saïd Khellil, ancien secrétaire général du FFS par intérim, maître assistant en biochimie et médecin chef du laboratoire de biochimie du CHU de Tizi Ouzou et ex-membre du MCB, est candidat à la candidature pour les législatives du 17 mai prochain. En effet, il est à la tête d'une liste d'indépendants, composée principalement de personnes qui l'ont suivi pour son projet de création d'un parti politique, le MDC. C'est lors d'une conférence de presse organisée, hier, au siège de sa «permanence» (un café) sis à la haute ville de Tizi Ouzou, que Saïd Khellil a annoncé son parrainage d'une liste d'indépendants «pour ne pas rester en marge indéfiniment», a-t-il annoncé. Même si à J-4 du dernier délai pour le dépôt des listes, prévu pour le 1er avril à minuit, sa liste n'a collecté que 2 500 signatures sur les 5 600 exigées, il dira que ce ne serait que partie remise. En effet, il promet de «ne plus jamais abandonner le terrain». Pour Saïd Khellil et ses amis, un combat de longue haleine doit être mené dans ce sens, et dans une région où le désert politique s'est installé et où les jeunes se désintéressent de la chose politique n'ayant d'autre perspective que l'émigration. Dans son analyse de la scène politique locale, Saïd Khellil dira : «Lorsque nous étions dans des partis démocratiques, nous avons constaté que notre combat a été dévoyé, alors nous nous sommes retirés. Aujourd'hui, la situation évolue de manière dangereuse après la perversion du politique et on commence à penser comme par fatalité que faire de la politique c'est s'enrichir.» D. Madjdaoug Délits d'enfants La médiation avant les tribunaux l Si votre enfant commet une infraction ou un délit, ce ne sera forcément pas la prison. Avant de passer au tribunal, une médiation à son profit peut être menée par une structure dite : délégation nationale de la protection de l'enfant, inscrite dans le projet de loi relatif à la protection de l'enfant. Cette médiation de «deuxième chance» consiste essentiellement à parvenir «à concilier entre l'enfant, sa famille et la victime, avant de porter l'affaire devant la justice» a indiqué Mme Meriem Chorfi, sous-directrice de la protection des mineurs et des catégories vulnérables au ministère de la Justice. Dans une déclaration à la presse en marge des travaux du séminaire de formation sur le problème des enfants de la rue, Mme Chorfi a indiqué que le nouveau projet de loi relatif à la protection de l'enfant traite de la question«des mineurs en danger moral». Il prévoit également «la garantie d'une large protection sociale à cette frange, avant qu'elle ne soit confrontée à la justice, notamment à travers la création de la structure de délégué national de la protection de l'enfant». Le délégué national «est représenté au niveau de chaque wilaya, par un délégué de wilaya à la protection de l'enfant», a précisé Mme Chorfi, ajoutant que la loi autorise ce délégué à intervenir en vue de mettre en œuvre, en accord avec la famille de l'enfant concerné, une série de mesures. La médiation au profit de l'enfant, auteur d'une infraction ou d'un délit, étant donc la nouvelle mesure introduite par ce texte de loi, a souligné la responsable ; elle consiste essentiellement, a-t-elle expliqué, à trouver une solution à l'amiable, une sorte de conciliation entre les parties concernées avant de faire courir tout le monde devant les tribunaux. Le texte de loi divisé en six chapitres comporte plusieurs nouvelles dispositions, notamment «les principaux droits de l'enfant prévus par la Convention internationale des droits de l'enfant». Leur exportation est à promouvoir Huile d'olive, dattes, liège… Constat n Il est bien établi que les entreprises algériennes ne sont pas compétitives sur le plan international. Mais jusqu'à quand ? v«Si les réformes économiques sont menées à un rythme soutenu et si la mise à niveau des entreprises est entamée de manière résolue, nous pouvons avoir entre 2 à 3 milliards de dollars d'exportations hors-hydrocarbures à moyen-terme.» C'est en ces termes que Mohamed Bennini, DG d'Algex (Agence algérienne du commerce extérieure) a exhorté ce matin sur les ondes de la Chaîne III les entreprises à se mettre au diapason de l'économie internationale. Selon lui, «le volume global des exportations est de 1,1 milliard de dollars, ce qui reste insuffisant quand on sait que peu de produits sont valorisés». Mais ce n'est pas une fatalité dans la mesure où «l'Algérie peut tirer des avantages comparatifs de certains domaines d'excellence». Le DG d'Algex cite une liste de produits comme les produits énergétiques (pétrochimie), l'huile d'olive, les dattes, le liège, les fruits de primeur et les industries de sous-traitance. Ces produits peuvent constituer, à coup sûr, des rentrées en devises pour l'Algérie. En outre, le responsable d'Algex défend «l'idée de proximité des marchés européens mais également ceux de l'Amérique latine et de l'Amérique du Nord». La zone de libre-échange avec l'Union européenne constitue de ce fait un atout pour les exportations algériennes. Mais avant, «il faut choisir les branches où nous avons des avantages sur les autres». Les conditions de l'exportation hors-hydrocarbures restent tributaires «de la nécessité de l'intégration d'un plan de marketing qui doit inclure le volet exportation au sein des entreprises». Il est question également «de se mettre aux normes internationales en connaissant bien ses concurrents», note-t-il. Aujourd'hui, explique-t-il, le démantèlement tarifaire et l'ouverture du commerce extérieur mènent vers une ouverture totale des marchés. «En se mettant à l'international, il faut être dans une situation compétitive avant d'envisager les opérations d'exportations», indique-t-il. Pour se frotter à la concurrence internationale, «l'entreprise doit nécessairement revoir ses méthodes de gestion et ses techniques de productions et disposer d'une installation permanente à l'étranger», estime le DG d'Algex. Dans l'acte d'exporter, les standards de qualité sont les outils par lesquels «l'entreprise algérienne s'adressera pour les consommateurs locaux et étrangers», estime-t-il. L'orateur a rappelé que sur le nombre total des PME en Algérie (300 000), il n'y a qu'entre 200 et 300 entreprises exportatrices. Un indice révélateur de la faible présence des entreprises algériennes sur les marchés extérieurs. Faycal. A. L'errance juvénile L'urgence d'une prise en charge ! Coopération n Le ministère de la Solidarité et la région Provence Alpes Côtes d'Azur (Paca) vont élaborer un projet de prise en charge des enfants errants. C'est ce qu'a annoncé hier, Djamel Ould Abbas en marge d'un séminaire sur la problématique des enfants de la rue («Réflexion et analyse des pratiques»), organisé par son département au siège du Centre national de formation des personnels spécialisés (Cnfps) de Birkhadem à Alger. «C'est un projet qui a pour objectif d'assurer la prise en charge éducative et pédagogique de l'enfant qui n'a d'autre milieu de vie que la rue», a-t-il indiqué. A cet effet, les spécialistes présents au séminaire sont appelés à cerner le phénomène, ses caractéristiques, ses causes sociales, économiques et autres pour se débarrasser de ce fardeau. Côté français cette coopération se fera par l'entremise du réseau euro-méditerranéen pour la protection des mineurs isolés (Remi). Ainsi, l'expérience française pour la région du sud de la France, selon Guillaume Thiériot, conseiller du président de Provence Alpes Côtes d'Azur(Paca), intervient dans le cadre d'une politique méditerranéenne «tendant à prendre en charge le problème de l'errance des mineurs maghrébins en France qui sont de l'ordre de 600 enfants dans la Provence Alpes - Côte d'Azur (Paca) uniquement sans compter ceux des autres régions en France, en Espagne et en Italie. Ils doivent alors être des milliers à vivre dans des conditions désastreuses», a-t-il affirmé.Concrètement et à travers ce séminaire explique-t-il, sera fait le lien entre tous les acteurs confrontés à ce phénomène à savoir les travailleurs sociaux, les éducateurs, les magistrats, les chercheurs pour «nous apporter un éclairage, une connaissance fine du phénomène. Donc, aujourd'hui on en est à l'échange de pratiques et d'expériences pour mieux connaître le phénomène et puis progressivement on développera des actions communes avec le ministère de l'Emploi et de la Solidarité pour qu'il y ait des perspectives pour ces enfants dans leurs pays d'origine». Le conseiller du président de la région Paca parle des conditions dramatiques dans lesquelles ces jeunes traversent la Méditerranée. «Enfermés durant des jours sans boire ni manger dans des conteneurs, ils risquent leur vie en quête d'un "eldorado» dans l'autre rive. D. D. Incendie de la Grande-Poste «Il y a eu négligence» Bilan n 3,7 milliards de centimes de pertes, 40 000 lignes coupées, 300 mètres de câbles téléphoniques, 500 mètres de câbles électriques brûlés et 20 fibres optiques sont les dégâts occasionnés par le feu causé par une goutte d'eau et qui a ravagé le centre de Ben M'Hidi. Ce sont les chiffres donnés hier par Boudjemaâ Haïchour, ministre de la Communication, lors de la visite effectuée au centre de production téléphonique (Cpt) de la Grande-Poste. Pour ce qui est des causes de l'incendie, le ministre les a attribuées à la négligence criminelle écartant toute éventualité d'un acte criminel. «Je dis qu'il ne s'agit pas d'un acte criminel, je ne dis pas qu'il n'y a pas eu de négligence», dira-t-il. Faisant allusion à la vétusté des galeries souterraines «dans les sous-sols de la Grande-Poste datant de l'ère coloniale, se côtoient les câbles téléphoniques, ceux de l'électricité ainsi que les conduites de gaz», déplore-t-il avant de préciser qu'un réseau aussi important que celui de la télécommunication ne saurait être dépendant d'une infiltration d'eau ou à la merci d'un rat. Quant aux dégâts occasionnés par le sinistre, M. Haïchour reconnaîtra que «les pertes causées par cette catastrophe sont très importantes. Les premières estimations sont de 37 millions de dinars. Et ce chiffre concerne uniquement les dégâts directs sans compter les pertes causées au niveau des centres financiers et autres institutions de l'Etat». «Sur le total de la somme, la moitié concerne l'investissement et l'autre moitié représente le manque à gagner en communication» précise le président-directeur général du groupe Algérie Télécom, Slimane Kheireddine. Par ailleurs, le ministre fait savoir que sur les 160 bureaux de poste que compte l'Algérois, cinq seulement ont été touchés dont deux (les bureaux de poste de Télemly et de Didouche Mourad) seront rétablis aujourd'hui (lundi) à 20 h, les autres étant déjà reconnectés.» «Actuellement, il ne reste que 10 000 abonnés qui ne sont pas encore reconnectés» affirmera M Haïchour. Samir Azz Législatives / Saïd Khellil annonce sa candidature l Le Dr Saïd Khellil, ancien secrétaire général du FFS par intérim, maître assistant en biochimie et médecin chef du laboratoire de biochimie du CHU de Tizi Ouzou et ex-membre du MCB, est candidat à la candidature pour les législatives du 17 mai prochain. En effet, il est à la tête d'une liste d'indépendants, composée principalement de personnes qui l'ont suivi pour son projet de création d'un parti politique, le MDC. C'est lors d'une conférence de presse organisée, hier, au siège de sa «permanence» (un café) sis à la haute ville de Tizi Ouzou, que Saïd Khellil a annoncé son parrainage d'une liste d'indépendants «pour ne pas rester en marge indéfiniment», a-t-il annoncé. Même si à J-4 du dernier délai pour le dépôt des listes, prévu pour le 1er avril à minuit, sa liste n'a collecté que 2 500 signatures sur les 5 600 exigées, il dira que ce ne serait que partie remise. En effet, il promet de «ne plus jamais abandonner le terrain». Pour Saïd Khellil et ses amis, un combat de longue haleine doit être mené dans ce sens, et dans une région où le désert politique s'est installé et où les jeunes se désintéressent de la chose politique n'ayant d'autre perspective que l'émigration. Dans son analyse de la scène politique locale, Saïd Khellil dira : «Lorsque nous étions dans des partis démocratiques, nous avons constaté que notre combat a été dévoyé, alors nous nous sommes retirés. Aujourd'hui, la situation évolue de manière dangereuse après la perversion du politique et on commence à penser comme par fatalité que faire de la politique c'est s'enrichir.» D. Madjdaoug Délits d'enfants La médiation avant les tribunaux l Si votre enfant commet une infraction ou un délit, ce ne sera forcément pas la prison. Avant de passer au tribunal, une médiation à son profit peut être menée par une structure dite : délégation nationale de la protection de l'enfant, inscrite dans le projet de loi relatif à la protection de l'enfant. Cette médiation de «deuxième chance» consiste essentiellement à parvenir «à concilier entre l'enfant, sa famille et la victime, avant de porter l'affaire devant la justice» a indiqué Mme Meriem Chorfi, sous-directrice de la protection des mineurs et des catégories vulnérables au ministère de la Justice. Dans une déclaration à la presse en marge des travaux du séminaire de formation sur le problème des enfants de la rue, Mme Chorfi a indiqué que le nouveau projet de loi relatif à la protection de l'enfant traite de la question«des mineurs en danger moral». Il prévoit également «la garantie d'une large protection sociale à cette frange, avant qu'elle ne soit confrontée à la justice, notamment à travers la création de la structure de délégué national de la protection de l'enfant». Le délégué national «est représenté au niveau de chaque wilaya, par un délégué de wilaya à la protection de l'enfant», a précisé Mme Chorfi, ajoutant que la loi autorise ce délégué à intervenir en vue de mettre en œuvre, en accord avec la famille de l'enfant concerné, une série de mesures. La médiation au profit de l'enfant, auteur d'une infraction ou d'un délit, étant donc la nouvelle mesure introduite par ce texte de loi, a souligné la responsable ; elle consiste essentiellement, a-t-elle expliqué, à trouver une solution à l'amiable, une sorte de conciliation entre les parties concernées avant de faire courir tout le monde devant les tribunaux. Le texte de loi divisé en six chapitres comporte plusieurs nouvelles dispositions, notamment «les principaux droits de l'enfant prévus par la Convention internationale des droits de l'enfant». Délits d'enfants La médiation avant les tribunaux l Si votre enfant commet une infraction ou un délit, ce ne sera forcément pas la prison. Avant de passer au tribunal, une médiation à son profit peut être menée par une structure dite : délégation nationale de la protection de l'enfant, inscrite dans le projet de loi relatif à la protection de l'enfant. Cette médiation de «deuxième chance» consiste essentiellement à parvenir «à concilier entre l'enfant, sa famille et la victime, avant de porter l'affaire devant la justice» a indiqué Mme Meriem Chorfi, sous-directrice de la protection des mineurs et des catégories vulnérables au ministère de la Justice. Dans une déclaration à la presse en marge des travaux du séminaire de formation sur le problème des enfants de la rue, Mme Chorfi a indiqué que le nouveau projet de loi relatif à la protection de l'enfant traite de la question«des mineurs en danger moral». Il prévoit également «la garantie d'une large protection sociale à cette frange, avant qu'elle ne soit confrontée à la justice, notamment à travers la création de la structure de délégué national de la protection de l'enfant». Le délégué national «est représenté au niveau de chaque wilaya, par un délégué de wilaya à la protection de l'enfant», a précisé Mme Chorfi, ajoutant que la loi autorise ce délégué à intervenir en vue de mettre en œuvre, en accord avec la famille de l'enfant concerné, une série de mesures. La médiation au profit de l'enfant, auteur d'une infraction ou d'un délit, étant donc la nouvelle mesure introduite par ce texte de loi, a souligné la responsable ; elle consiste essentiellement, a-t-elle expliqué, à trouver une solution à l'amiable, une sorte de conciliation entre les parties concernées avant de faire courir tout le monde devant les tribunaux. Le texte de loi divisé en six chapitres comporte plusieurs nouvelles dispositions, notamment «les principaux droits de l'enfant prévus par la Convention internationale des droits de l'enfant».