Un jeune couple a été découvert, jeudi dernier, carbonisé dans un cabanon au Vivier, à Annaba-plage, apprend-on auprès de la Protection civile. L'homme et la femme, âgés respectivement de 24 et 23 ans, ont été découverts dans la matinée du jeudi par le propriétaire du cabanon, venu faire une visite de routine. Il a été surpris dans un premier temps par le verrouillage de la porte de l'intérieur, et aussi par une odeur de brûlé. Affolé, l'homme a alerté la Protection civile, lui faisant état de la présence de deux cadavres carbonisés. Dépêchés sur les lieux, accompagnés des services sécuritaires, les éléments de la Protection civile découvriront deux cadavres carbonisés. Les corps méconnaissables ont été acheminés à la morgue de l'hôpital Ibn Rochd de Annaba pour être autopsiés et éventuellement identifiés. Une enquête a été ouverte par les services concernés pour déterminer les circonstances exactes du drame. Les premiers éléments de l'enquête semblent s'orienter vers un homicide volontaire maquillé en un incendie, apprend-on de source sécuritaire. La même source ajoute que la thèse d'une fuite de gaz ayant généré un incendie occasionnant le décès des deux victimes par carbonisation est à écarter puisque le cabanon n'a pas subi de dégâts matériels. Dans le même sillage, notre source favorise la thèse d'un règlement de comptes, puisqu'un endroit pareil ne peut servir que de refuge ou de joie et seulement pour la gent du milieu. Les deux cadavres identifiés seraient ceux d'une étudiante et de son compagnon. Seraient-ils les éléments d'une bande branchée dans le trafic de drogue puisqu'au lendemain de la découverte des deux cadavres, les éléments de l'unité marine des garde-côtes d'El Kala, dans la wilaya d'El Tarf, ont repêché hier, vendredi, des sacs en plastique contenant 30 kg de kif traité rejetés par la mer au niveau du cap Segleb, à trois milles entre les eaux territoriales algériennes et tunisiennes? En attendant de faire la liaison entre les deux affaires, les investigations des services sécuritaires se focalisent d'ores et déjà sur l'identité des deux victimes du Cap de garde à Annaba, qui pourraient avoir un lien avec la découverte des 30 kg de kif. Le rapprochement n'est pas à écarter.