La découverte du cadavre d'un jeune homme sur les rochers du Vivier (non loin du Cap de Garde), la semaine dernière, a défrayé la chronique à Annaba. En effet, depuis une semaine, les rumeurs vont bon train et les versions autour de la mort du jeune Abdelkader, plus connu sous le sobriquet de Zaza, varient et sont souvent contradictoires. Les circonstances exactes de la mort ne sont pas encore connues. Crime ou accident, chacun y va de sa version. Selon des sources concordantes, les faits remontent à lundi dernier, après qu'un téléphone portable a été subtilisé à un client du complexe touristique Shems-les-Bains. D'après la direction du complexe, le voleur se serait introduit dans l'enceinte du complexe par une porte et se serait emparé du téléphone suite à un moment d'inattention de son propriétaire. Celui-ci s'est rapidement rendu compte du vol et a vite alerté les employés de l'hôtel qui se sont lancés, au nombre de cinq, à la poursuite du voleur jusqu'à un cabanon abandonné, connu pour être squatté par des jeunes qui s'adonnent à l'alcool et aux psychotropes. Selon les autres employés, les poursuivants sont revenus, vu que le fils du propriétaire, arrivé sur les lieux, est allé les ramener. M. A. Harez, propriétaire des lieux, nous dira “être atterré par ce qui vient de se passer”. Il ajoutera que ses employés n'avaient absolument pas le droit de poursuivre le voleur hors de l'enceinte de l'hôtel et que, s'ils l'ont fait, c'est en son absence. L'établissement vient d'être fermé sur décision du propriétaire qui avoue ne pas pouvoir travailler avec cette catastrophe. Lors de la première audience, une foule nombreuse s'était formée aux alentours du tribunal situé sur le Cours de la Révolution. Un dispositif de sécurité a été mis en place pour éviter tout débordement. Cette foule était hostile à A. Harez, propriétaire du complexe et père de l'un des jeunes écroués, qui a dû s'abriter dans un immeuble proche du tribunal pour éviter de tomber “dans les mains” de cette foule composée des jeunes de la Place d'Armes (vieille-ville) qui ne cessaient de l'insulter. Cette première audition aura duré toute la journée de samedi dernier. Le magistrat instructeur entendra une vingtaine de personnes dont les six jeunes écroués qui seront mis sous mandat de dépôt pour complément d'enquête. Pour le moment, aucun résultat de l'enquête n'a filtré. Les six jeunes hommes écroués doivent vraisemblablement comparaître devant le juge d'instruction mais, jusqu'à présent, aucune date n'est connue. F. H.