Le bruit a couru, ces derniers jours, sur l'existence de cas suspects de grippe porcine en Algérie. Et pour cause, trois alertes de contamination au virus A /H1N1 ont plongé les citoyens dans l'inquiétude. Les deux premières se sont répandues comme une traînée de poudre dans la capitale. Il s'agit de cas soumis à l'observation «par mesure préventive» au niveau des hôpitaux de Aïn Naâdja et d'El Kettar. Le troisième cas est celui d'un marin ukrainien intercepté sur le port de Annaba et «mis en observation». Joint hier au téléphone, M.Belkessam, responsable de la cellule de communication au ministère de la Santé, a indiqué que «les prélèvements concernant le cas signalé à Annaba sont transmis à l'Institut Pasteur où ils seront soumis à l'analyse. Les résultats de l'analyse seront connus dans peu de temps». Toutefois, M.Belkessam a assuré que «la personne en question n'a été soumise au test de prélèvement qu'à titre préventif». Sur ce plan, le chargé de la communication au ministère de la Santé a assuré que «les professeurs en charge du dossier sont affirmatifs. Le marin ukrainien ne représente pas de symptômes liés à la grippe A/H1N1». Ce faisant, M.Belkessam a affiché la disponibilité du ministère a «informer l'opinion publique, en temps réel, si un cas suspect, à plus forte raison avéré, venait à être signalé». Concernant la stratégie de l'information mise en place par le ministère de la Santé, M.Belkessam a révélé: «Le dispositif de prévention relève presque à 50% de l'information et de la communication. Sans l'information, toute opération de sensibilisation est vouée à l'échec», explique notre interlocuteur Cela dit, le ministère de la Santé s'est montré jusque-là peu enclin à faciliter l'accès à l'information sur l'évolution de la situation. Les propos du chargé de communication traduisent-ils une nouvelle orientation dans ce sens? Cela est plausible. Dans ce cas, le ministère de la Santé est appelé à organiser des points de presse et autres rencontres avec les organes d'information. Cela permettrait une meilleure circulation de l'information au sein de la population. Ainsi, le citoyen sera au fait des dispositions prises par les autorités sanitaires pour éviter l'intrusion du virus A/H1N1 dans le pays et, le cas échéant, faire face au risque d'épidémie. Le pire serait de vouloir faire croire aux Algériens que l'Algérie est à l'abri de la pandémie. L'épidémie a fait, selon les dernières statistiques de l'OMS, 53 morts alors que 46.094 personnes dans une trentaine de pays répartis aux quatre coins de la planète, sont en observation.