A quelque dix journées de la fin du Championnat de wilaya de football de Tizi Ouzou, la compétition se voit amoindrie d'un deuxième club. L'Olympique Club d'Ath Douala abandonne la course et déclare forfait général. Après un début de saison moyen, cette équipe qui a pourtant des joueurs de talent n'a pas pu survivre aux multiples aléas du sport dans la wilaya. En effet, l'OC Ath Douala est le deuxième club qui sort de la course après le club de l'US Timizart qui a jeté l'éponge il y a maintenant deux mois. Ceci, d'une part, sans compter bien évidemment ceux qui ont été écartés les saisons dernières par le même procédé et pour les mêmes raisons. D'autre part, le malheur de ces associations reste suspendu tel l'épée de Damoclès au-dessus de beaucoup de clubs qui résistent encore à la vague. Comme les causes qui ont fait chavirer le club de Timizart, celles ayant eu raison de l'OCAD se résument à quelques supplices insurmontables faute d'aide communale et de financement en sponsoring. Tout d'abord, la région de Beni Douala est connue pour ses nombreux clubs, mais aussi pour le manque d'infrastructures sportives capables de satisfaire cette demande qui va crescendo. Tandis que certains clubs comme le KC Taguemount Azouz jouent les premières places du championnat, d'autres n'ont pas accès à cette prétention. L'OCAD, bien que d'une autre commune, a débuté dans le milieu du classement pour finir à la queue, comme lanterne rouge. Tout au début, les dirigeants de ce club se sont plaints du manque de disponibilité de terrain pour accueillir les visiteurs. Puis, ce seront des difficultés financières qui s'avèreront plus graves qu'elles ne paraissaient. Les joueurs et les dirigeants payent par leurs propres moyens leurs déplacements et les frais de leur restauration. Chemin faisant, ces derniers ne peuvent plus assurer les financements et sont contraints de baisser les bras. Mais, en fait, comme l'ont signalé plusieurs présidents de club, les subventions accordées par les instances sportives de la wilaya sont importantes mais insuffisantes. Les équipes aujourd'hui ne doivent plus s'appuyer uniquement sur ces petits budgets, mais ils ont aussi à regarder du côté des opérateurs économiques publics et privés. Le sponsoring qui est encore en retard dans notre pays est primordial pour les activités sportives dans d'autres pays. Enfin, avant l'émergence de cette culture dans notre pays, des clubs comme l'Olympique d'Ath Douala se disloqueront dans l'indifférence totale.