La situation qui prévaut au sein de plusieurs clubs évoluant en championnat de football de la ligue de wilaya de Béjaïa traversent une véritable crise sans précèdent. Les finances considérées comme le nerf de la guerre, restent incontestablement le point noir des équipes engagées dans la compétition footballistique, appelées notamment à réunir les conditions nécessaires pour une saison sous de bons auspices. Les clubs dans la tourmente, il y a en a beaucoup. Cet état de fait n'est pas sans conséquences sur le rendement des joueurs qui n'exigent que le minimum pour aller de l'avant. Ainsi, l'exemple le plus édifiant à plus d'un titre nous vient d'un club évoluant en championnat de la wilaya de Béjaïa. Il s'agit du FC Aït Abbas qui a décidé de jeter l'éponge. Alors que la saison n'est qu'à sa 6ème journée, l'équipe senior FC Aït Abbas vient de déclarer forfait général. Néanmoins les dirigeants de ce club, ou du moins ce qui en reste, décident de maintenir les jeunes catégories. Selon un membre de la ligue de football de Béjaïa, le problème financier et le désaccord survenu entre les dirigeants de ce club sont à l'origine de ce forfait. Le FCA, faut-il le souligner, est un club nouvellement créé, et dans ce cas de figure, les subventions d'Etat ne suivent pas toujours la même année. Cette saison, nombreux sont les clubs qui vivent une situation financière des plus catastrophiques, notamment certains clubs qui n'ont toujours pas reçu leurs subventions à ce jour. Sur un autre plan, le championnat de wilaya qui devient de plus en plus attrayant, en dépit des problèmes déjà cités auxquels s'ajoutent le manque de terrains et leur état pas du tout enviable, est marqué par une double contre-performance du leader, le SRB Tazmalt, en enregistrant deux faux pas à domicile. Il s'agit de deux matchs nuls, dans des derby l'ayant opposé à ses voisins de Seddouk et de Bouhamza. Du coup, l'ARB Barbacha, l'US Adekar et le WRB Ouzellaguen pointent juste derrière à un et deux points de Tazmalt. Par ailleurs, dans la wilaya de Tizi Ouzou, des équipes ont dû annuler également leur engagement en championnat de la ligue pour diverses raisons, à l'image de l'ES Illoula Oumalou qui n'est pas en lice cette année. Il faut noter que ledit club a, par le passé, été une véritable pépinière de jeunes talents. De nombreux joueurs qui font actuellement le bonheur des équipes de la division régionale sont issus de l'école de formation d'Illoula. Il en est de même pour l'US Aït Saïd, dans la commune de Mizrana qui est en veilleuse depuis deux années. L'absence d'un terrain homologué et le manque de moyens financiers ont conduit cette équipe à fermer boutique. Enfin, même les dirigeants des clubs en compétition ne savent plus à quel saint se vouer. Et pour cause, ils essayent de tenir, tant bien que mal, avec des moyens vraiment dérisoires. « On travaille sans moyens. Mais, l'essentiel, c'est d'occuper cette jeunesse exposée aux multiples relents de l'oisiveté. Le club fonctionne toujours avec des dettes, et ce, faute de subventions en mesure de satisfaire les besoins des joueurs. Aussi, ailleurs, des industriels se manifestent pour aider les clubs de leurs localités, mais chez nous, sont rares ceux qui mettent la main à la poche et venir en aide aux associations », nous a déclaré un président d'un club de la wilaya de Tizi Ouzou. C. H., H. Azzouzi