«Pour quelques-uns, une femme, ça reste à la maison, ça fait le ménage et ça s'occupe des enfants!», un métier pour les hommes, quoi! «Non! il est simplement beaucoup pratiqué par les hommes», s'empresse de répondre Kheïra Bouahou. Les journées de la dramaturgie qui se sont tenues à Mostaganem à la mémoire du grand dramaturge algérien, le regretté Ould Abderahmane Kaki, ont pris fin jeudi dernier. Elles ont vu le prix Kaki d'Or pour l'écriture théâtrale dans la pièce intitulée Bidaïa Bidaïa, remis à l'auteure Kheïra Bouahou de Djelfa par Mme le wali, Yamina Zerhouni, en présence, notamment des hommes politiques, des autorités locales, des vedettes nationales du cinéma et du théâtre à l'instar de Fatiha Berbère, Aïda Guechoud, Bahia Rachedi, Hacène Bazrari...Les trois autres prix (argent, bronze et encouragement) ont été également décernés par les membres présents du jury constitué de Mokhtar Athmani, Brahim Noual... Ainsi, le jury a vu de nouvelles révélations en tête d'affiche dans le domaine de l'écriture théâtrale de cette 2e édition qui commence à gagner sa place dans l'échiquier du 4e art et qui deviendra sûrement une tradition à l'avenir. L'essentiel est que ça dure. Les trois autres reconnaissances reviennent à Mansouri Marouane pour le Prix d'encouragement, le Kaki de bronze à Madjid Attouche et celui d'argent à Idriss Karkoura. «Ça me donne une reconnaissance pour mon travail», a dit Kheïra Bouahou, l'heureuse élue qui sourit en confirmant qu'elle a remporté le premier prix du concours de la 2e édition du Kaki d'Or organisé à la Bibliothèque universitaire de Mostaganem. Et selon la vedette de la soirée, «c'est une manière de prouver que la femme peut s'imposer dans n'importe quel domaine, il suffit de lui faire confiance. Pour quelques-uns: une femme, ça reste à la maison, ça fait le ménage et ça s'occupe des enfants!», un métier pour les hommes, quoi.! «Non! il est simplement beaucoup pratiqué par les hommes», s'empresse-t-elle de répondre. L'initiative de cet événement revient au commissaire général du Festival du théâtre amateur de Mostaganem, M.Djamel Bensaber et son équipe qui ont voulu ainsi rendre hommage à l'un des grands noms du théâtre algérien, le dramaturge Ould Abderahmane Abdelkader connu sous le nom de Kaki, décédé en février 1995. Et rassembler toute la famille du théâtre de tout le territoire national. Cette 2e édition du Kaki d'Or, a été une occasion pour les organisateurs de rendre hommage à quelques anciens hommes de théâtre de Mostaganem en particulier, une manière à eux de les gratifier pour leur contribution à la revalorisation des valeurs culturelles, mais «aussi à leurs combats pour la promotion du dialogue interculturel, de par leur brassage, seront les moyens de bâtir des ponts entre les nouvelles et anciennes générations pour fonder une société digne de ce nom et un monde meilleur», a affirmé M.Djamel Bensaber. Apparemment, l'appétit vient en mangeant. Pour preuve, cette 2e édition a été motivée par la volonté du commissariat du Festival du théâtre amateur de Mostaganem et la collaboration des autorités à élargir progressivement cette initiative et à travailler activement à développer des moyens de production répondant aux intérêts diversifiés du 4e art à Mostaganem qui reste une destination privilégiée pour son parcours et son ancienneté. D'ailleurs, elle a été vivement encouragée et soutenue par le ministère de la Culture, la wilaya et l'APC de Mostaganem et aussi grâce à l'appui matériel de sponsors locaux et régionaux dont l'ouverture de la prochaine édition du Festival national du théâtre amateur sera grandiose avec la Malhama, a déclaré le commissaire du festival. L'expérience peut perdurer sous les meilleurs auspices et s'adjoindre, désormais, à la préparation de la prochaine édition qui se veut un outil novateur et fédérateur pour bâtir un art prospère et diversifié dans le respect de la dignité humaine des artistes. D'ailleurs, à cet effet, M.Djamel Bensaber a promis des surprises, mais lesquelles? Le temps nous le dira.