Ils sont accusés d'avoir libellé 1720 bons d'essence au nom de la 1re Région militaire. Deux individus ont été condamnés hier respectivement à cinq et sept ans de prison ferme par le tribunal criminel d'Oran. Les deux mis en cause étaient poursuivis pour faux et usage de faux, falsification du sceau de l'Etat, fausse écriture sur documents administratifs, escroquerie et association de malfaiteurs dans laquelle la 1re Région militaire, Naftal, une agence de location de voitures et deux stations d'essence sises dans les wilayas de Mostaganem et d'Oran, ont été victimes. Les deux mis en cause, qui étaient en fuite, faisaient partie d'un réseau démantelé en 2003 dont deux autres membres ont été alors condamnés à cinq et six ans de prison ferme tandis que le troisième avait bénéficié d'un non-lieu. Hier, lors du procès, l'avocat général a requis 15 ans de prison ferme contre les deux accusés. Les faits remontent à 2003. Les faussaires ont sévèrement attenté à deux hautes institutions, le ministère de la Défense nationale et Naftal qui ont subi des pertes de plusieurs millions de dinars. En effet, quelque 1720 bons d'essence ont été falsifiés. Le pot aux roses a été découvert au mois de mars 2003 lorsque les vrais faux bons d'essence ont atterri dans les bureaux de l'agence de Naftal et ce, pour encaissement. Se rendant compte que des faux bons d'essence portaient l'effigie de la 1re Région militaire, les responsables de Naftal avaient saisi les responsables de la 2e Région militaire les informant de la saisie de faux bons d'essence portant un faux cachet du ministère de la Défense nationale. Une plainte fut déposée contre X. L'enquête diligentée avait permis le démantèlement du réseau composé de cinq individus et l'arrestation de trois membres du groupe, tandis que les deux autres avaient réussi à prendre la fuite. Lors d'un premier procès, ces derniers ont été condamnés par contumace à vingt ans de réclusion criminelle. Mais le dossier est resté toujours ouvert. L'enquête se poursuivit et donnera lieu à l'arrestation dernièrement des deux fuyards. A leur audition d'hier, les deux accusés ont tenté de réfuter en bloc toute leur responsabilité dans l'affaire.