Deux faussaires ayant imprimé sept coupures de 500 DA à l'aide d'un micro-ordinateur ont été condamnés hier à cinq années de prison ferme par le tribunal criminel d'Oran. Les contrefacteurs ont durant toutes les étapes de l'enquête reconnu leurs méfaits avant de réitérer leurs aveux devant le tribunal. L'affaire a éclaté après que le dénommé Z. Younès fut arrêté le 26 janvier 2006 au marché hebdomadaire de Bethioua, lieu où l'inculpé tentait d'introduire frauduleusement les faux billets de 500 DA. Après qu'il fut conduit au poste de police de cette daïra, le mis en cause avoua d'emblée qu'il était envoyé par son complice, K. Lahouari, pour écouler les billets en question, sous la contrainte, selon ses dires. La perquisition opérée chez ce deuxième complice fut concluante, puisque le micro-ordinateur ayant été utilisé pour la contrefaçon des billets de banque fut découvert et saisi. Confronté à ces faits, K. Lahouari avoua être l'auteur de la falsification. Le procureur général a requis vingt ans de prison. Les mis en cause étaient poursuivis également pour falsification de sceaux de l'Etat du fait que les enquêteurs ont découvert lors de la même perquisition un document cacheté d'un timbre humide appartenant à une commune dont le nom n'a pas été cité durant l'audience. La défense, quant à elle, a pu convaincre le tribunal de la non-véracité de cette accusation puisqu'il ne s'agissait nullement de sceaux falsifiés mais plutôt d'un simple tampon que les enquêteurs n'ont pas mentionné dans leur rapport, s'il s'agit de vrai ou faux timbre humide. Les inculpés ont été acquittés pour cette accusation.