Sans titre depuis sa création, il y a 78 ans, le CA Bordj Bou Arréridj se doit aujourd'hui «d'inscrire quelque chose» à son palmarès et c'est pourquoi «nous avons besoin de ce trophée», affirme le président du club, Salah Bouda, à quelques jours de la grande finale du 21 mai à Blida contre le Chabab de Belouizdad. Cela étant, «la Coupe d'Algérie sera brandie par le capitaine de l'équipe qui saura évacuer la pression pour se montrer supérieur sur le terrain», tempère le boss de l'équipe bordjienne. «Vous ne pouvez imaginer ma joie le jour où je monterai dans la tribune d'honneur du stade Tchaker de Blida, quelle que soit l'issue de la rencontre, car je me dirais que j'aurai rempli ma mission», affirme Bouda en ajoutant qu'il aura une pensée pour tous les anciens présidents décédés ou encore en vie, «eux qui ont couru pendant des décennies derrière un titre national». L'homme au service du CABBA depuis 1972, soit depuis 37 ans, a déjà fait plusieurs «aller-retour» à la présidence du club, mais son retour le plus significatif eut lieu en 1997 lorsqu'il assura, à la tête du CABBA, deux accessions de suite, d'abord de la régionale en nationale 2, puis, en 1998, de l'antichambre de l'élite à la D 1. Il partira pour revenir de nouveau, deux années plus tard (2001), puis encore en 2008 pour participer au sauvetage de l'équipe, menacée de relégation. «Il ne faut pas croire que cette première qualification à la finale de la Coupe d'Algérie, assortie d'un parcours élogieux en championnat, est venue comme cela», dit-il, affirmant qu'il a fallu d'abord «organiser l'administration du club en créant un environnement favorable à de jeunes nouveaux dirigeants, recruter un entraîneur capable de faire de la formation et ne cherchant pas, au départ, des résultats immédiats et, enfin, recruter de jeunes joueurs talentueux et répondant au profil souhaité». Revenant à la finale de Coupe d'Algérie, le président du CABBA assure avoir «vraiment cru à la qualification en finale après que le CABBA eut éliminé le MC Eulma». Pour le match suivant, face à l'Entente de Sétif, «j'ai surtout demandé aux joueurs de penser aux supporters», ajoute le président des Criquets jaunes. Cette demi-finale «restera à jamais gravée dans ma mémoire et je n'oublierai jamais ce match et ce but de la dernière minute qui a failli me tuer. J'ai compris aussitôt après que Merouane (le gardien Kial, Ndlr) allait se charger du reste», ajoute Salah Bouda. Le 21 mai au stade Tchaker, l'équipe des Biban aura une chance inouïe d'entrer dans l'histoire du football algérien. Salah Bouda ne veut pas imaginer un instant, ses joueurs ne pas la saisir.