La mission se rendra à Ghaza par la frontière égyptienne «si c'est le seul moyen d'y entrer», a indiqué l'ex-procureur du TPI pour l'ex-Yougoslavie et le Rwanda. La mission d'enquête du Conseil des droits de l'homme de l'ONU sur l'offensive israélienne à Ghaza en décembre-janvier dernier procèdera à des «auditions publiques» de témoins, a annoncé mercredi à Genève son président Richard Goldstone. C'est la première fois qu'une mission d'enquête de l'ONU entendra des témoins publiquement, a souligné un haut fonctionnaire des Nations unies. La mission se rendra à Ghaza par la frontière égyptienne «si c'est le seul moyen d'y entrer», a indiqué l'ex-procureur du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie et le Rwanda. «Nous n'avons en réalité obtenu aucune réponse officielle» des autorités israéliennes aux demandes de passer «par la grande porte», a déclaré M.Goldstone à la presse après avoir rencontré le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et la Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Navi Pillay, dans un grand hôtel de Genève. La mission d'enquête se rendra sur place début juin car elle «doit avoir fini son travail sur le terrain vers la fin juin» pour rendre comme prévu son rapport le 4 août au plus tard, a précisé. «Plusieurs jours seront consacrés à des auditions publiques» à Ghaza, ainsi que dans la région ou à Genève, a indiqué M.Goldstone. La mission d'enquête pourra entendre ainsi à Genève les témoins, notamment Israéliens, qui n'auront pas pu se présenter sur le territoire palestinien. «De cette manière, nous couvrirons tous les champs d'investigation», a souligné l'ancien procureur du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie et le Rwanda. La mission d'enquête menée par M.Goldstone comprend la Britannique Christine Chinkin, spécialiste de droit international, la Pakistanaise Hina Jilani, juge à la Cour suprême du Pakistan et ancienne experte de l'ONU pour les droits de l'homme, et un colonel irlandais à la retraite, Desmond Travers. Le président du Conseil des droits de l'homme de l'ONU a élargi le champ de l'enquête à «toutes les violations», et pas seulement celles commises par Israël.