Le ministre de la Santé se dit disponible pour rencontrer les syndicats mais refuse de dialoguer sur fond de tension. Le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, Saïd Barkat, refuse de dialoguer avec les syndicats en grève. «Jamais je ne recevrai les syndicats qui sont en grève», a-t-il martelé, hier, en marge des débats sur le projet du Plan d'action, qui se déroulent au Parlement. Loin de rejeter l'option du dialogue, le ministre se dit tout à fait disponible à discuter avec les syndicats dans des conditions normales. «Je suis prêt à recevoir tous les syndicats à condition qu'ils ne soient pas en grève», a-t-il encore assuré. Le ministre refuse, donc, de négocier sur fond de protestation. «Il y a d'autres moyens de régler les problèmes», a-t-il précisé en écartant complètement l'option de grève. Tout en reconnaissant que le mouvement de grève est un droit assuré par la Constitution, M.Barkat préfère agir diplomatiquement. Le ministre n'est pas contre l'association des syndicats aux négociations sur l'élaboration des statuts particuliers. Interrogé sur le nombre des statuts particuliers achevés, M.Barkat avance que sur les 14 statuts particuliers que compte le secteur, 6 ont été finalisés jusqu'à présent. Par ailleurs, pour rappel, la question de la grille des salaires est à l'origine du mouvement de grève cyclique qui paralyse régulièrement les établissements paramédicaux. Le dernier mouvement en date qui a duré une semaine a failli mener à une année blanche n'était la justice qui a décrété l'arrêt de la grève en urgence. Cependant, les syndicats sont déterminés à aller jusqu'au bout en cas d'absence de réponse. Les propos du ministre de la Santé viennent comme une mise en garde contre le mouvement de grève prévu pour les 25,26 et 27 mai prochains décidé par le Syndicat des professeurs et docents en sciences médicales (Snpdsm) et le Syndicat des maîtres-assistants en sciences médicales (Snmsm). Les représentants des deux syndicats rappellent que le procès-verbal qui avait été signé avec le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et celui de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, pour l'attribution d'une «rétribution comme procédure d'urgence pour les activités de santé dans les hôpitaux», en attendant la revalorisation générale des indemnités de la fonction publique, n'a pas été honoré.