Septième producteur mondial de dattes, l'Algérie n'exporte actuellement que 431.000 quintaux de sa production globale estimée à 5,954 millions de quintaux. Dans le cadre de la diversification des exportations hors hydrocarbures, l'Algérie aspire à exporter 600.000 quintaux de dattes en 2013, selon un responsable à l'Institut national de la recherche agronomique d'Algérie (Inraa) et ce grâce au programme d'intensification de la production mis en place dans le cadre de la politique du Renouveau de l'économie agricole. Selon ce programme spécifique, il est prévu pour la période 2009-2013 d'atteindre des objectifs concernant la production et l'exportation des dattes, a indiqué M.Boukhchem lors de l'atelier national sur la phoeniciculture, en présence du ministre de l'Agriculture et du Développement rural, M.Rachid Benaïssa. Ainsi, il est prévu d'atteindre une production de 8,285 millions quintaux en 2013, alors que les quantités disponibles aux exportations devraient atteindre 600.000 quintaux en 2013. En terme d'extension, il est prévu la plantation de pas moins de 1000 hectares de palmiers entre 2009 et 2013. Le programme d'intensification définit un ensemble d'actions prioritaires qui concourent à l'atteinte de ces objectifs et qui seront soutenus financièrement et accompagnés techniquement. M.Benaïssa a indiqué que le comité d'évaluation de la filière datte, regroupant les professionnels de la filière (producteurs et même des scientifiques), devrait publier fin juin ses recommandations en vue d'améliorer l'exportation de ce produit. Il a rappelé que ce comité de travail se penche sur ce dossier depuis 9 mois, en soulignant qu'«il y a un grand travail à faire pour valoriser la production nationale de datte, non seulement par l'exportation, mais aussi par la transformation». Cependant, il y a lieu de souligner que l'exportation et la commercialisation de dattes font face à plusieurs contraintes, notamment la présentation peu satisfaisante des fruits, dues principalement au mode traditionnel de récolte, de stockage et de conditionnement, des difficultés de conservation liées en particulier à l'importance des dattes molles et à l'absence de traitement des dattes aussi bien avant qu'après la récolte. Hormis Deglet Nour, les autres variétés restent peu connues et donc peu appréciées. A ces difficultés s'ajoutent les circuits de commercialisation mal organisés et une concurrence intense des dattes des pays voisins. Ainsi, à chaque saison de récolte le problème de commercialisation et d'exportation refait surface et fait l'objet des préoccupations des exportateurs.