Rencontré récemment dans le hall du Centre culturel Djilani-M'barek, où il venait exposer ses toiles à l'occasion des Journées littéraires de la ville d'El Eulma, et très touché par l'indifférence affichée des responsables de la culture envers son expo-solo, le peintre Mohamed Ferkous, taciturne et solidaire comme nous l'avions connu, nous semblait étouffé par le désordre qui l'entoure. Lui, qui essaie un tant soit peu d'établir «l'ordre dans le désordre», pense que le peintre n'a pas encore trouvé la place qui lui sied. A travers une trentaine de toiles accrochées tout au long du hall du Centre culturel, dans un espace de couleurs croisées, Mohamed Ferkous nous présente un mariage de couleurs et de formes impressionnant. Une émotion de fascination nous attire rapidement en contemplant les toiles Révolution des vagues, Harmonie ou beaucoup plus la toile de L'ordre dans le désordre qui révèle les pensées de notre peintre sur «l'organisationnel». Très attiré par les oeuvres de Kendisky Kupka, R.Delauny et Paul Klee, M.Ferkous commence à se consacrer beaucoup plus au patrimoine culturel par l'introduction des outils purement traditionnels. «Je voudrais arriver à une culture visuelle humaine», nous a-t-il dit. En 2007, après un passage à la galerie de Air-Espace à Kouba à Alger, il a traversé la Méditerranée avec une centaine de ses toiles en gouache et à huile où il était l'invité de la galerie d'art du Parc Rouchetaux à Revin, dans les Ardennes, au Nord de la France, dans une expo-solo. Mohamed Ferkous est un peintre de grand talent avec une expérience d'une trentaine d'années, colorée de toutes les teintes.