Depuis presque une semaine maintenant, la capitale de l'ouest algérien vit au rythme de son équipe phare qui vient de retrouver l'élite nationale une année après. Ainsi donc, le MC Oran est de retour parmi l'élite après une saison seulement passée au purgatoire. Une accession forte méritée si l'on se réfère au parcours de la troupe à Omar Belatoui qui a pu se défaire de tous les obstacles qui ont jalonné le parcours des Hamraoua. Mais avant cela, d'aucuns n'auraient cru que les Rouge et Blanc d'El Bahia allaient réussir à regagner l'élite aussitôt, si l'on se remémore les pires difficultés éprouvées par le MCO durant la préparation d'intersaison avec, à la clé, un énorme problème financier. Malgré toutes les contraintes et les difficultés, le président Kacem Elimam n'a jamais baissé les bras en se battant jusqu'au bout avant de mener le club phare d'El Hamri à bon port. En homme d'expérience, Elimam a bâti une équipe qui s'est articulée autour du trio d'expérience, le capitaine Brahim Arafet Mezouar, le gardien Hichem Mezaïr et le libero Zoubir Ouasti. Ce n'est pas tout, puisque le patron du MCO a aussi confié les rênes de la barre technique à un autre enfant du club, en l'occurrence Omar Belatoui pour guider l'équipe vers le bon chemin. Partant de là, les coéquipiers de Chérif El Ouazani ont, en dépit d'une entame de saison difficile, réussi à renverser la vapeur jusqu'à occuper une place parmi le peloton de tête à la fin de la phase aller. Au retour, les choses se compliquèrent davantage sans pour autant perturber la sérénité des gars d'El Hamri qui poursuivirent leur marche glorieuse vers l'avant. Certes, il y a eu des moments de doute mais sans jamais baisser les bras aux Rouge et Blanc. Aujourd'hui, en homme comblé, Elimam dira: «Le MCO est un club qui ne peut évoluer qu'en division une. C'est là sa véritable place aux cotés des ténors à l'image de la JSK, de l‘ESS le MCA et tous les autres. Moi en vie, je ne laisserai jamais le MCO, qui est un patrimoine appartenant à tous ceux qui portent le Mouloudia végéter en division inférieure. Je ne peux pas, c'est plus fort que moi car l'amour que j'ai pour cette équipe me coule dans les veines.» Voulant connaître son avis sur certains de ses joueurs qui font la convoitise de clubs huppés, le président mouloudéen indique à nouveau: «Vous voyez, en l'espace d'une année, nous avons non seulement pu redorer le blason de l'équipe, mais aussi de faire en sorte que nos jeunes joueurs soient courtisés par les grosses cylindrées. N'est-ce pas là une réussite sur tous les plans? Néanmoins, je leur dirai à tous, que tant que je serai à la tête du Mouloudia, non seulement ces joueurs ne répondront à aucune sollicitation, mais mieux encore, on essayera de récupérer ceux qui ont quitté le club. D'ailleurs, tout le monde sait qu'Elimam est un rassembleur», a-t-il ajouté. Questionné sur son avenir à la tête du grand club oranais, Elimam rajoutera ceci: «Sincèrement, je suis fatigué et j'aimerai tant me reposer maintenant que le club a retrouvé sa place qu'il n'aurait jamais dû quitter. Cela ne veut pas dire que je vais brader l'équipe et la laisser entre les mains des opportunistes. Je veillerai à ce que le Mouloudia soit entre de bonnes mains mais pour cela, j'estime que les autorités locales doivent s'impliquer pleinement.» Enfin, une chose est sûre, à Oran il fait très bon vivre car la joie règne partout et là où on se dirige, on n'entend plus que ce refrain fredonné par tous et sur toutes les lèvres: «MCO campeoné, campeoné ohé ohé!».