Le président américain Barack Obama a estimé hier à Caen, dans le nord-ouest de la France, que l'«impasse actuelle» au Proche-Orient devait être «dépassée» par les Israéliens et les Palestiniens dont les destins sont «liés». «Nous devons dépasser l'impasse actuelle», a déclaré M.Obama lors d'une conférence de presse à Caen, avec son homologue français Nicolas Sarkozy, en prélude des commémorations du Débarquement des Alliés en Normandie, le 6 juin 1944. «Faire des progrès signifierait que les parties impliquées, avec l'aide non seulement des Etats-Unis, non seulement de la France mais des autres Etats arabes, prennent des mesures constructives sérieuses vers une solution à deux Etats», a répondu M.Obama à un journaliste qui lui demandait ce qu'il attendait d'ici la fin de l'année. «Je ne m'attends pas à ce qu'un problème datant de soixante ans soit résolu du jour au lendemain, mais comme je l'ai déjà dit, j'attends des deux parties qu'elles reconnaissent que leurs destins sont liés et qu'il est dans l'interêt d'Israël, dans son intérêt sécuritaire, et dans l'intérêt des Palestiniens de résoudre (le conflit) de manière pacifique», a-t-il ajouté. M.Obama, qui a appelé Israël à mettre fin à la construction dans les colonies de Cisjordanie, a souligné qu'il voulait que les Etats arabes prennent part au processus de paix au Proche-Orient. «Les Etats arabes doivent faire partie de ce processus», a-t-il déclaré. «Ils vont devoir être présents parce que les Etats arabes ne sont pas seulement importants politiquement mais aussi économiquement.» L'émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, doit entamer la semaine prochaine une nouvelle tournée dans la région. «Nous allons essayer de mettre autant d'énergie que nous le pouvons» pour résoudre le conflit au Proche-Orient, a assuré le président américain.