Dans une ambiance bon enfant, le Widad de Tlemcen a mis sa tenue des grands jours. Le derby de l'Ouest exporté à l'extrême Est en raison de la finale de la Coupe d'Algérie n'a valu que par l'engagement physique qui a caractérisé la rencontre. Les Zianides plus volontaires ont su mettre à profit leur discipline de jeu pour remporter et priver les Hamraoua, pour la seconde fois, du sacre. Dans une ambiance bon enfant, célébrant la fête de l'Indépendance et de la Jeunesse, le Widad de Tlemcen a mis sa tenue des grands jours qu'il doit changer contre une tenue africaine à l'issue de sa qualification en Coupe d'Afrique des clubs pour la saison prochaine. La partie a eu du mal à trouver sa vitesse de croisière, tant l'enjeu était important pour les deux équipes. Si le MC Oran cherchait une «penta» comme ce fut le cas pour le Brésil au dernier Mondial, le WA Tlemcen, de son côté, tentait de s'orner d'une troisième étoile. En outre, les Hamraoua ont toujours à l'esprit la dernière défaite, en 1998, devant ce même adversaire et à ce même stade de la compétition. A la lumière de toutes ces données, on peut, peut-être, expliquer la peur au ventre avec laquelle les 22 acteurs ont évolué au cours de cette première mi-temps. Un half qui s'est caractérisé par deux actions, une pour chaque équipe et quatre avertissements, ce qui dénote l'engagement physique à la limite de la correction. Pour revenir à la partie elle-même, elle fut terne et insipide. Plus frais physiquement, les Zianides imposent un rythme de jeu basé sur la rapidité. Ce à quoi répondront les Hamraoua par un jeu collectif tourné vers l'attaque en passant par les ailes par l'intermédiaire des Zerrouki et Daoud. Contre toute attente, l'unique action dangereuse est venue par l'axe central quand Benzerga adressa un tir fulgurant. Le referée Zekrini siffle la fin de la première partie sur un score vierge. Auparavant, Merrakchi n'a pas su profiter de la mésentente de la défense oranaise pour ouvrir le score, alors que les Hamraoua croyaient à l'hors-jeu. Merrakchi se retrouve seul face à Acimi, mais envoya le ballon dans le décor. Dès la reprise, Benzerga annonce la couleur en addressant un autre tir tendu que Zitouni met deux temps pour maîtriser, mais les coéquipiers de Yadel ne baissent pas les bras. Au contraire, c'est toutes voiles dehors qu'ils porteront le danger dans le camp adverse par l'intermédiaire de Dahleb. Malheureusement, ses incursions ne furent pas exploitées par Merrakchi, une première fois, et Meziani une autre fois. Passé ce moment d'orage, les Rouge et Blanc se suivent à l'abordage du camp zianide, mais en vain. Sentant le vent tourner, Boualem Charef incorpore à la place de Tounkeb, le jeune Betouaf. Ce dernier par sa rapidité donna du tonus à l'attaque tlemcénienne. D'ailleurs l'une de ces contre-attaques permit à Yadel d'ouvrir le score avec la complicité involontaire de Mazri qui de la tête a mis le ballon à droite de Acimi (65'). Marqué ce but les Tlemcéniens reculèrent d'un cran pour défendre leur acquis, laissant le soin à Betouaf et Merrakchi de taquiner l'arrière-garde oranaise. Un choix qui obligea Medjahed à user de l'anti-jeu pour stopper l'élan tlemcénien...Ce qui obligea l'arbitre à le «récompenser» d'un carton rouge. Dix minutes plus tard, ce fut au tour de Bechlaghem d'écoper d'un autre carton rouge, après trois minutes de présence sur le terrain. Remettant ainsi les deux équipes à égalité. En ouverture, les enfants de Yemma Gouraya ont remporté le trophée devant ceux de Aïn Fouara. Les Béjaouis ont pris leur revanche sur la finale perdue la saison passée devant le même adversaire au stade de Bologhine...Une chance que les Oranais n'ont pas eue cette saison, peut-être une autre fois.