Actuellement, il y a 7 millions de cartes de paiement à l'échelle nationale. Est-il chimérique d'envisager de construire une société d'information en Algérie? Le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de communication croit dur comme fer que l'objectif est réalisable. Du moins c'est ce qui ressort des déclarations que ce dernier a faites lors d'une visite d'inspection qu'il a effectuée, hier, au niveau des établissements de la poste et des télécommunications à Alger. En effet, le ministre a affirmé sans ambages que «notre objectif est de construire une société d'information. Cet objectif, nous pouvons l'atteindre à l'horizon 2013». Ainsi, le processus de modernisation de la vie publique passe par «l'accélération du processus de la mise en place d'une administration centrale informatisée. Ce processus doit être généralisé à l'administration locale ainsi qu'aux différents établissements de la Fonction publique». Cette démarche vise selon le ministre à améliorer la prestation des services au profit des citoyens. Aussi, l'amélioration du niveau de vie et de la performance économique sont autant d'objectifs assignés à cette démarche moderniste imprégnée de volontarisme. Le propos n'est point exagéré d'autant plus qu'en matière de disponibilité des bureaux de poste, notre pays est en conformité avec les normes internationales requises. Pour une moyenne internationale de 6000 habitants par bureau, les bureaux de poste algériens enregistrent une densité variant entre 30.000 et 70.000 clients. A ce titre, le ministre a avoué que «des difficultés liées à la réalisation des différents projets sont signalées». Cela dit, le ministre a assuré que «ce chapitre sera pris en charge». En termes de réalisation, la wilaya d'Alger dispose actuellement de 162 bureaux des P et T. Ce nombre sera augmenté par la réalisation de 30 autres bureaux durant l'année en cours. A l'échelle nationale, le ministre a prévu «l'installation de 1000 terminaux à paiement électronique (TPE), de 700 bureaux automatiques de billetterie (BAB) et l'installation de guichets polyvalents». Sur ce dernier point, Hamid Bessalah a insisté sur l'impératif «d'équiper les 3400 bureaux de poste que compte le pays en guichets, lesquels bureaux sont appelés à être informatisés dans un délai n'excédant pas l'année 2013». Actuellement, le marché national compte 7 millions de cartes de retrait. Désormais, l'une des préoccupations du ministère est de met-tre à la disposition des citoyens «des cartes de paiement», a révélé Hamid Bessalah. Tout ce programme est destiné à répondre aux besoins des citoyens. Surtout que ces besoins s'accroissent au rythme de la révolution introduite par le multimédia dans les différents domaines de la vie sociale. Cela dit, quid du conflit opposant le ministère à l'Eepad?Les négociations sont en cours. Du moins c'est ce qui ressort des déclarations de Hamid Bessalah. En effet, ce dernier a signalé que «le ministère a proposé des solutions à l'Eepad. Cette dernière est en train de les étudier. Entre-temps, les négociations évoluent et tout porte à croire que le problème est en phase d'être résolu». Par ailleurs, le ministre a indiqué que «Algérie Télécom est appelée à être la locomotive de ce processus de modernisation». Durant sa visite, le ministre a eu à visiter le Centre national de maintenance et soutien logiciel (Cnmsl), sis à Bouzaréah. S'en est suivie la visite du bureau de poste de Ben Aknoun (IBP). Puis, le ministre s'est rendu à Baraki où il a inauguré un bureau de poste. Après l'inauguration d'une autre agence postale à Bordj El Kiffan, le ministre a effectué une visite au Centre de gestion des informations du réseau (Cgir) complexe Aïssat Idir, sis au Champ de manoeuvres.