Des investisseurs étrangers et algériens attendent toujours que la situation se débloque. Avec la situation économique du pays, c'est tout simplement un crime que de se permettre de bloquer un projet capable de générer quelque 5000 postes d'emploi directs au niveau d'une «petite localité». La microzone d'El-Harrach, 39 hectares, mise à la disposition de la Gerfa pour la wilaya d'Alger, semble se perdre ainsi dans les méandres des considérations qui ont fait le malheur de l'économie nationale. Pourtant, la Gerfa, qu'il nous a été impossible de joindre, hier, a lancé un avis d'appel d'offres pour commencer les travaux de viabilisation. Les responsables de l'APC d'El-Harrach, nous ont affirmé que, de leur côté, tout est prêt. A quel niveau se situe alors le blocage? Pourquoi la Gerfa n'a-t-elle pas entamé la viabilisation? Y a-t-il un lobby qui empêche l'installation des investisseurs? Il faut noter que cette microzone a attiré plus de 9 investisseurs étrangers (Jordaniens, Turcs, Saoudiens, Palestiniens) et une quinzaine d'autres Algériens, qui attendent toujours que la situation se débloque. Elle offre particulièrement deux avantages. Elle est d'abord sécurisée, puisqu'elle se situe près d'une caserne et facilite les commodités de transports était à quelques centaines de mètres de la voie ferrée. Outre les postes d'emploi, les responsables de l'APC d'El-Harrach déplorent aussi les pertes en fiscalité qui se chiffrent en milliards de dinars, engendrés par ce blocage inexpliqué. Par ailleurs, on croit savoir que les 9 zones d'activités lancées par le wali d'Alger, la plupart ou presque toutes, n'ont pas encore démarré. Aussi, le phénomène ne se limite-t-il pas uniquement à la microzone d'El-Harrach et, par conséquent, les pertes fiscales s'évalueraient en centaines de milliards. Dans toutes ses sorties médiatiques et les rencontres avec les hommes d'affaires, le Président de la République a invité les investisseurs étrangers à se rendre massivement en Algérie. Le Chef du gouvernement a fait de même à chaque occasion. Les textes des réformes économiques visent, dans leur globalité, à faciliter l'implantation des investisseurs nationaux et étrangers. Cependant des exemples du genre -microzone - d'El-Harrach viennent confirmer chaque jour que le discours politique prôné ne trouve pas son écho réel sur le terrain, et pour cause des blocages subsistent encore.