Il aura pour mission de mobiliser les ressources humaines, matérielles et financières nécessaires au lancement et à la réalisation de projets nouveaux. Le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la Commu-nication (PTIC), Hamid Bessalah, a procédé hier à l'installation du réseau de recherche sur la science et les TIC (2Rstic). Cette opération s'est déroulée au siège de son département ministériel, en présence de plusieurs cadres du secteur. Il sera procédé prochainement à la mise en oeuvre effective du réseau et de l'élaboration d'un programme qui sera opérationnel à partir du mois de janvier de l'année prochaine. «Le réseau de recherche dans les TIC est constitué et installé (...) les moyens pour mettre en oeuvre ce réseau sont disponibles», a déclaré le ministre dans son discours. Et d'ajouter: «Le programme sera élaboré durant trois mois entre septembre et décembre, sa mise en oeuvre et son application se feront en janvier.» Le point focal de ce réseau se situe au niveau des services du Mptic, puisqu'il aura pour mission de mobiliser les ressources humaines, matérielles et financières nécessaires au lancement et à la réalisation de projets nouveaux, fédérateurs en termes de création de produits et de services à valeur ajoutée. Selon le premier responsable du secteur, ce réseau est constitué à l'heure actuelle de pas moins de 13 universités, 19 laboratoires de recherche et 36 équipes de chercheurs Ce cercle de recherche constitue selon lui le socle des activités de recherche et de développement des TIC et regroupe principalement les équipes de recherche des laboratoires des universités, des centres de recherche activant au plan national ainsi que les opérateurs économiques des sociétés de capital risque. Et afin d'élargir encore davantage ce réseau, le ministre a appelé les différents acteurs du secteur, notamment les présents à cette rencontre, à proposer leur candidature à l'adhésion au réseau. Opération non sans certaines difficultés, selon quelques opérateurs présents hier, à l'instar de M.Boukaâba. Ce dernier a expliqué qu'«il existe aujourd'hui des chasseurs de têtes qui vont repérer les meilleurs étudiants alors qu'ils sont encore à l'université, qui choisissent finalement de partir ailleurs et qui ne veulent pas rester travailler dans leur pays». Et de préciser que «le développement des TIC sans ces têtes-là est impossible». L'autre problème soulevé par ce dernier est le manque de communication et de médiatisation des opérations relatives au secteur. Selon lui, «il faudrait lancer un bulletin officiel des annonces des TIC parce qu'il y a beaucoup de choses qui se passent dans le marché qu'ignorent certains». Un avis partagé par Mostapha Khiati, président de la Forem, qui a souligné que «l'information entourant ce projet ne parvient pas bien aux travailleurs algériens oeuvrant aussi bien en Algérie qu'à l'étranger». Il a appelé dans ce contexte à publier et véhiculer le plus d'informations possibles sur les projets du secteur dans les instances et administrations nationales mais aussi, «dans les ambassades et consulats algériens à l'étrangers pour que la communauté algérienne à l'étranger puisse adhérer à ce projet». Répondant à ces préoccupation, le ministre a indiqué: «Il y a une activité des compétences algériennes et c'est un processus qu'il faut renforcer (...). Pour ce qui est de la fuite des cerveaux c'est un problème récurrent, néanmoins, il faut que la communauté algérienne à l'étranger contribue au programme.» Et d'ajouter: «On n'a peut-être pas les moyens de stopper ce phénomène, mais on peut les faire contribuer.» Pour retenir la jeune génération, le ministre a déclaré: «Nous avons lancé avec le ministère de l'Enseignement supérieur une réflexion sur ce problème, nous sommes en train de travailler sur ce dossier (...) mais il est sûr qu'il faut valoriser cette ressource humaine.» Sur un autre registre, et interrogé sur le devenir de l'opération Ousratic, le ministre a annoncé qu'il y aura une nouvelle édition, avant la rentrée. «Nous avons travaillé avec le ministère de l'Education et celui des Finances: sur un programme que nous allons présenter au gouvernement (...): comment doter les écoles, lycées et collèges de laboratoires et comment développer les plates-formes de contenus, et la troisième phase c'est comment faire pour avoir un ordinateur par élève», a-t-il révélé. Quant au contentieux entre Algérie Télécom et Eepad, le ministre a précisé que «le problème de Eepad est encore posé: Algérie Télécom est encore en discussion avec elle et je pense que nous trouverons une solution».