La triste série des crashs n'est pas près de finir. Chacun de ces épisodes apporte son lot de morts, de blessés et de disparus. Décidément, l'année 2009 sera inscrite en noir dans les annales de l'aviation civile. Moins d'un mois après la chute en mer de l'Airbus A 330 d'Air France entre le Brésil et la France faisant 228 morts, voilà qu'un autre accident similaire vient s'ajouter à la triste série des crashs. Tôt dans la matinée de mardi, un Airbus A 310-300 de la compagnie aérienne yéménite Yémania s'est écrasé en mer au large des Comores dans l'océan Indien avec, à bord, 153 passagers. L'avion avait décollé de l'aéroport de Sanaâ pour Djibouti, puis Moroni aux Comores. Selon un bilan provisoire, un premier survivant de ce triste épisode a été secouru mardi. Il s'agit d'un enfant de cinq ans, passager de l'avion et retrouvé vivant par les sauveteurs, selon des sources hospitalières comoriennes citées par les agences de presse. Trois corps ont été repêchés lors des opérations de recherche rendues difficiles par les mauvaises conditions météorologiques. Selon des sources aéronautiques françaises, 66 ressortissants français étaient à bord de cet avion et le reste des passagers étaient, pour la plupart, des Comoriens. Les responsables yéménites, de leur côté, affirment que 52 passagers venaient de Paris, 59 de Marseille, 11 du Caire, 12 de Dubaï, 3 de Djeddah, un d'Oman et un autre de Damas. Les 11 membres de l'équipage, quant à eux, étaient de nationalités différentes dont deux Marocaines, deux Ethiopiennes et une Philippine. Alors que les six autres sont des Yéménites dont le commandant de bord. Les causes de ce crash meurtrier demeurent inconnues, cependant que les avis divergent. En effet, les autorités yéménites, n'étant pas en mesure de préciser les raisons de l'accident, évoquent les mauvaises conditions climatiques, avec leur lot de nuages bas, d'orage et de vent soufflant à une vitesse de 61 noeuds. Les autorités françaises, elles, confirment tout autre chose. Selon les révélations de Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat aux Transports, la compagnie Yemenia était «très surveillée» par les autorités françaises et «de très nombreux défauts» avaient été «constatés» sur l'avion. Toutefois, ce responsable n'a pas exclu que les conditions météo difficiles soient à l'origine du crash. Il a souligné, de ce fait, que la France sera partie prenante de l'enquête. Les réactions ne se sont pas fait attendre. Ainsi, la Commission européenne a proposé, mardi, de «constituer une liste noire mondiale» des compagnies aériennes dangereuses. Selon des spécialistes, l'avion qui s'est écrasé est un biréacteur long courrier sorti de production en 1990, exploité par la compagnie aérienne Yemenia depuis octobre 1999. Issu de la première gamme du constructeur européen, il n'est plus fabriqué depuis juillet 2007. Le 1er trimestre de cette année a connu le nombre de crashs le plus élevé. Ainsi, entre le 15 janvier et le 15 février uniquement, pas moins d'une dizaine d'accidents se sont produits causant une centaine de morts et autant de blessés. Le plus meurtrier était celui du bombardier américain qui s'est écrasé le 20 février sur une maison dans l'Etat de New York faisant 50 morts. L'Afghanistan, de son côté, n'a pas été épargné par les accidents aériens. Le 15 janvier, un général afghan et douze autres militaires ont été tués dans l'accident de leur hélicoptère dans l'ouest de l'Afghanistan. Le Brésil, autre pays touché par la série noire des crashs. Le 7 février, la chute d'un avion brésilien dans un affluent de l'Amazone a causé la mort de 24 personnes. D'autres accidents se sont produits dans le monde, entre autres en Grande-Bretagne, aux Pays-Bas, en Iran, en Egypte, à Porto Rico, en Colombie, en Espagne... Ajoutés aux nombreux drames que connaît le monde de nos jours, ces crashs endeuillent des centaine de familles de par le monde.