Deux crashs d'avions ont survenu, hier, à quelques heures d'intervalle. Le premier, un Boeing 737-200 de la compagnie indonésienne Mandala, s'est écrasé au nord de l'île de Sumatra, peu après son décollage de l'aéroport Polonia, situé au centre de l'agglomération, en direction de la capitale Jakarta. Il avait à son bord quelque 109 passagers et 8 membres de l'équipage. Il semblerait qu'aucune des personnes se trouvant à l'intérieur de l'avion n'a survécu à l'accident, a rapporté l'agence de presse indonésienne, citant le ministre des Transports, Hatta Radjasa. Peu de temps après, la nouvelle d'un autre crash est tombée comme un couperet. Il s'agissait cette fois-ci d'un Antonov 26 près de l'aéroport d'Isiro, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC). Les sept personnes qu'il transportait ont péri dans l'accident, dont les causes ne sont pas encore connues. Les crashs d'avions semblent s'inscrire dans une série noire qui ne cesse de se rallonger depuis le début de l'été. L'aviation civile a enregistré plus de 500 victimes depuis le mois de juillet dernier. Le 16 août, un avion colombien a crashé au Venezuela, provoquant la mort de 153 passagers et 8 membres d'équipage. Cet accident intervenait deux jours seulement après le dramatique accident d'un Boeing 737 de la compagnie chypriote Helios, près d'Athènes, qui a fait 121 victimes. Le 6 août, un charter tunisien ATR-42 s'était abîmé en mer au large de la Sicile, faisant 13 morts, 3 disparus et 23 survivants. Le 17 juillet, au moins 60 personnes ont perdu la vie dans le crash d'un Antonov-24 d'une compagnie privée équato-guinéenne à Malabo. Cet enchaînement de catastrophes aériennes va certainement mettre un frein à la reprise du trafic aérien, après trois ans de crise profonde du secteur causée par les attentats du 11 septembre 2001, la crise du SRAS et la guerre en Irak. R. N./agences