On parle souvent de l'université de Béjaïa, mais on oublie souvent d'évoquer par la même occasion l'établissement de l'université de formation continue. Placée sous la tutelle du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, cette institution fait le bonheur de beaucoup d'étudiants. Créé par décret exécutif, ce centre de formation a ouvert ses portes durant l'année scolaire 1984/1985 avec dans un premier temps des classes préparatoires et graduation pour faire sortir sa première promotion en 1997/1998. Aujourd'hui encore, l'UFC de Béjaïa ne déroge pas à la règle. Hier, il y avait foule. Et pour cause! C'est la période des examens de fin d'année. Les quelque 2000 étudiants et étudiantes répondaient aux convocations pour l'évaluation semestrielle. Dans les différents blocs d'enseignement régnait une ambiance bon enfant. Certains candidats sont des habitués des lieux. Ils sont à leur troisième année. D'autres sont fraîchement arrivés: ils subissent leurs premières épreuves dans un cursus universitaire tout nouveau pour eux. Louiza est une enseignante de lettres françaises dans le cycle moyen de l'enseignement général. Elle est en première année (LMD) licence, master, doctorat. Je suis ici pour passer les épreuves d'évaluation du premier semestre de la première année. «Mon objectif est d'améliorer les connaissances pour mieux exercer mon métier d'enseignante. C'est le dernier jour, l'épreuve d'aujourd'hui concerne l'oral et j'avoue que je suis un peu stressée». Comme elle, ils sont nombreux à vivre au rythme des examens. Depuis que le ministre de l'Education nationale encourage les inscriptions pour des études supérieures, un engouement est constaté au niveau de cette institution. Des hommes et des femmes, dont l'expérience professionnelle dépasse les 20 ans, trouvent toujours le courage d'apprendre. Ils sont un peu plus de 300 à suivre des formations dans différentes filières: maths, français, arabe histoire géographie, anglais, physique. Ils s'ajoutent aux 11.000 autres qui subissent les épreuves spéciales pour l'entrée en première année de l'université. Cette période reste la plus délicate pour les responsables de cette institution. Avec un personnel dévoué, la tâche se fait bien malgré tout. Dans les locaux de la direction, l'encombrement est constant. L'exiguïté des locaux ne laissent pas beaucoup d'espace aux visiteurs lesquels viennent qui pour récupérer ses notes, qui pour se renseigner. Mlle Arkoub est sur tous les fronts. «Il faut répondre à toutes les doléances», nous dit-elle en souriant. Ni la fatigue ni la responsabilité n'influent sur elle. Dans le couloir des blocs d'examen, le directeur du l'UFC veille au grain. M.Nacer Bouhired nous expliquait dans une virée le déroulement des examens. Un déroulement qui n'a rien à envier aux autres. «Nous procédons exactement de la même manière que pour un examen de bac». La procédure est la même. L'ouverture des enveloppes contenant des épreuves se fait devant les candidats. Les étudiants sont surveillés par des enseignants de l'université. Le tout dans une ambiance sereine. Pendant encore deux jours, les épreuves se poursuivront. Les résultats sont attendus dans les 15 prochains jours.