Des militants du RCD s'insurgent contre certaines pratiques La base du RCD s'insurge. Quatre militants de ce parti ont, au nom «d'un groupe de militants RCD» alerté la presse sur ce qu'ils nomment, «les dérives au sein du rassemblement». Les signataires d'une déclaration assez musclée, dénoncent lourdement «un certain nombre de pratiques sournoises» dont, à les suivre, se seraient rendus coupables quelques responsables de ce parti. Ils citent pour exemple l'assemblée générale des militants tenue le 28 juin au local du Bâtiment bleu. C'est ainsi que «l'assemblée générale qui se voulait un espace de débat serein, franc et sans tabou de la situation prévalant au sein du parti, s'est vite transformée en tribune de menaces et d'insultes». Les militants signataires de la déclaration précisent que «ces insultes et menaces» ont été proférées contre eux pour le seul fait, qu'ils avaient «demandé des explications sur les cas d'exclusion des cadres du parti, (Ould Ali El-Hadi et Madjid Zanoun NDLR): «arbitrairement et grossièrement exclus du parti». La déclaration cite des responsables du RCD qui auraient «usé de violence pour empêcher la manifestation d'avis contradictoires», et un responsable qui aurait «requis l'aide de patriotes, et agressé un militant au sein même des locaux, avant de se rabattre sur les étudiants venus en force défendre un rapport». Le rapport aurait été rédigé par les étudiants et envoyé à la direction du RCD. Les étudiants de ce parti y dénoncent «les dysfonctionnements et les partis pris, sciemment entretenus», comme ils font part de «l'exhibition d'armes et de pratiques de violence physique à l'encontre de militants». Le même responsable, sans doute excédé par la tournure des événements, est allé jusqu'à s'écrier: «Ceux qui sont venus défendre El-Hadi Ould Ali n'ont qu'à quitter la salle, sinon je les materai». Les signataires tiennent par cette déclaration-message à attirer «l'attention de tous les militants sincères sur cet état de fait et sur la situation dangereuse qui prévaut au sein du RCD». Et de conclure: «Nous voulons nous réapproprier le parti (...) et empêcher les militants, ‘‘martiens'' de faire de notre rassemblement un terreau de leurs intérêts bassement personnels». Enfin, le groupe de militants du RCD s'en prend à ceux-là qui, selon eux, «jadis, s'opposaient à l'arrêt du processus électoral parce qu'élus, et sabordaient le MCB, et aujourd'hui, viennent prendre la place de ‘‘gardiens du temple'' au RCD après avoir usé et abusé des causes démocratiques».