«Notre Académie ne se transformera pas en parti politique», cette déclaration a été faite jeudi passé par le président de l'Académie de la société civile lors d'un point de presse animé en marge de la rencontre avec le mouvement associatif de la wilaya de Béjaïa à la Maison de la culture de la ville de Béjaïa. Cette déclaration n' a de valeur que celle de faire taire les rumeurs colportées ça et là ces derniers jours autour de l'éventualité de la création d'une nouvelle formation politique qui aurait pour base cette académie. M.Ahmed Chenna, secrétaire général de l'Asca (Académie de la société civile algérienne), était l'invité du bureau de Béjaïa que dirige M.Loucif Benzaïd, élu à l'APC de Béjaïa. Il a animé un meeting avec pour thème «Jeunesse: perspective et moyens», devant un parterre de représentants du mouvement associatif, des élus et militants, principalement du Front de libération nationale (FLN). Dans son exposé, le secrétaire général de l'Asac expliquera que son mouvement est une ONG structurée au niveau national ainsi qu'à travers certains pays européens. Sa mission consiste à répertorier l'ensemble des préoccupations de la population locale ainsi que d'autres actions de défense du droit international. Pour étayer ses dires, il donnera comme exemple l'initiative engagée pour défendre le président Soudanais, présentement dans le collimateur de la justice internationale. Au cours de ce point de presse, le conférencier a souligné que son mouvement a été le premier à réagir contre le massacre des populations civiles lors de l'invasion israélienne dans la bande de Ghaza en décembre 2006. Deux exemples qui illustrent l'action de l'Académie au plan international. Sur des questions locales, le conférencier insistera auprès des journalistes pour dénoncer toutes les lacunes qui ternissent l'image de l'Etat et qui exacerbent la colère citoyenne. Des lacunes dont se seraient rendus responsables les gestionnaires des affaires locales. Le conférencier estimera alors tout le rôle de la presse dans ce domaine. Interrogé sur des détails quant à la visite du président de la République à Béjaïa, le secrétaire général de l'Asac se contentera seulement de la confirmer sans donner de date précise. Cette rencontre n'a pas laissé indifférentes des dizaines d'associations qui nous ont fait parvenir une déclaration hier pour faire part de leur mécontentement. Ces associations de la ville de Béjaïa dénoncent dans un document cosigné «la manière dont s'est déroulé la visite du représentant de l'académie». Les associations frondeuses affirmaient qu'«aucune d'elles n'a été conviée à cette rencontre tant espérée et les organisateurs ont veillé à faire de cette visite une cérémonie officielle, y conviant les représentants de quelques partis politique et leurs proches». «Nous aurions aimé voir en cette rencontre un espace de communication avec la société civile pour lui permettre d'exprimer ses préoccupations afin de mieux évoluer», concluent les protestataires.