Le président de l'Association des blessés des événements de Kabylie, basée à Paris, M. Khelfaoui Boubekeur, accompagné des représentants de la Cimade, une association française qui prend en charge les réfugiés étrangers en France, étaient hier les hôtes de la Coordination intercommunale de Béjaïa (CICB). L'Association des blessés de Kabylie a projeté à la permanence des archs de Béjaïa, sise à la Maison de la culture de la ville, deux films documentaires, dans l'après-midi de lundi dernier, retraçant les moments forts du cheminement du mouvement citoyen des archs. Cette projection a été suivie d'un débat avec les délégués, les parents de martyrs et les blessés du mouvement. “Cette rencontre nous a permis d'échanger nos appréhensions de la situation politique actuelle et de la place du mouvement citoyen à la lumière des développements intervenus sur la scène politique nationale et internationale. Comme il a été également question de la prise en charge médicale et psychologique des blessés du mouvement qui nécessitent encore des soins”, nous a déclaré M. Bezza Benmansour, délégué de l'Interwilayas. Ce rendez-vous au siège des archs de Béjaïa a été précédé par d'autres rencontres des hôtes de Béjaïa et des délégués de la CICB avec des opérateurs économiques de la région et des représentants de la société civile. Ils ont abordé, selon notre interlocuteur, lors de ces rencontres des questions et des sujets liés aussi bien au développement local (foncier, aménagement de l'aéroport de Béjaïa, autoroute, chemin de fer, université, port…) qu'à la chose politique (mouvement salafiste et intégrisme, prolifération des lieux de débauche et criminalité, liberté de la presse et les droits de l'Homme…). En fin d'après-midi de cette même journée du lundi, les deux représentants de la Cimade et de l'Association des blessés de Kabylie, accompagnés des délégués de la Coordination intercommunale de Béjaïa, ont rendu visite au jeune blessé d'Ouzellaguen, Medjkoune Ali, au niveau de l'hôpital Khelil-Amrane de Béjaïa. Ce dernier comme une dizaine d'autres blessés de la wilaya souffrent toujours des séquelles de leurs blessures. Si le problème de la réparation morale et de l'indemnisation de ces victimes connaît un début de solution, suite notamment à la dernière réunion de la commission de wilaya qui a déjà validé une quarantaine de dossiers des blessés et une dizaine de dossiers de martyrs, il n'en demeure pas moins que leur prise en charge médicale demande à être améliorée. Ce que ne cessent de revendiquer les concernés. A. Hamouche