Cette société «constituera un nouvel outil puissant, visant à soutenir le secteur agricole». Une société chargée du suivi de la production agricole dans les régions rurales à l'instar de la plantation, le boisement, l'irrigation rurale et la lutte contre la désertification, sera créée incessamment. L'affirmation vient du ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, qui s'est exprimé jeudi en marge d'une séance plénière du Conseil de la nation consacrée aux questions orales. De prime abord, le ministre a précisé que cette société publique qui sera appelée «Société d'engineering rural», sera opérationnelle à partir «du début de la prochaine saison agricole (octobre-novembre)». Donnant des détails relatifs à cette création, l'homme aux 13 millions d'idées indiquera: «Cette société constituera un nouvel outil puissant visant à soutenir le secteur agricole.» Dans combien de wilayas la société d'engineering rural sera-t-elle implantée? Répondant à cette question, Rachid Benaïssa affirme: «Au cas où elle réaliserait avec succès les premiers programmes dans certaines wilayas, son champ d'intervention sera élargi aux 48 autres wilayas du pays.» A se fier à ses propos, la société devrait élargir son activité à l'ensemble du territoire national après une ou deux années à partir de la date de son entrée en activité. Connu pour sa rigueur dans le travail, le ministre ne veut pas perdre de temps. Le monde rural est le sien. C'est au niveau de ce département, en sa qualité de ministre délégué, que M.Benaïssa a fait parler de lui...et de son secteur. Négligé à outrance et étant un secteur moribond, le monde rural a retrouvé sa «vitalité», sa «vie» grâce à cet homme à qui on reconnaît le mérite de savoir gérer son secteur dans les moments difficiles. Evoquant le système de régulation des produits à large consommation (Sypralac), mis en place l'année dernière, M.Benaïsa a indiqué que ce système qui se renforce davantage est en mesure de créer un équilibre dans les prix des différents produits agricoles. Son application concerne la pomme de terre et l'oignon, en attendant sa généralisation aux autres produits. Dans une autre optique, le ministre a souligné que le paiement par les agriculteurs et éleveurs de bétail de leurs dettes auprès des banques a été arrêté suite à la décision du président de la République relative à l'effacement de leurs dettes. C'était à Biskra. Le locataire d'El Mouradia avait annoncé, en février dernier, l'effacement des dettes de cette frange estimées à 41 milliards de DA. Le monde agraire s'en souviendra certainement...et pour longtemps. Interrogé par un membre du Conseil de la nation sur les programmes relatifs au développement rural, M.Benaïssa a souligné que le problème de financement des programmes a été «définitivement réglé». Cette résolution est intervenue grâce aux décisions des autorités publiques de consacrer «200 milliards de DA à ces programmes, soit près de 3 milliards de dollars». Et d'estimer à 60 milliards de DA, les enveloppes financières que le ministère a consacrées au financement du programme annuel du développement rural. «Un programme a été tracé par le ministère en vue de développer et élargir les terres arables à travers la réhabilitation d'un hectare de terres incultivables à partir de l'année prochaine», a-t-il souligné. Très optimiste, le ministre affirme que la saison agricole 2008-2009 sera «excellente». Dans un autre contexte, il insiste sur un meilleur financement des projets ayant trait à la politique nationale du développement rural. En données chiffrées, M.Benaïssa fait savoir que 6800 projets de développement de proximité ont été enregistrés à ce jour au niveau de 1200 communes à travers le territoire national. Ces derniers devraient créer 150.000 postes de travail. Les défis sont innombrables et le ministre ne compte pas baisser les bras.