Air Algérie et la SNTF, en particulier, seraient concernées par ce nouveau soutien financier aux entreprises. “L'Etat s'apprête à concrétiser un programme de soutien financier au profit de plusieurs entreprises publiques en procédant à l'augmentation de leurs capitaux ou à l'achat de leurs dettes”. C'est du moins ce qu'a déclaré le ministre des Finances, Karim Djoudi, au sortir de la session plénière du Conseil de la nation (Sénat), de jeudi consacrée aux questions orales. Sollicité par la presse à propos des entreprises concernées par cette mesure, le ministre des Finances a précisé que “la plupart des entreprises concernées activent dans le transport aérien et ferroviaire et dans l'agriculture”, avant de noter que “toutes ces entreprises qui seront touchées par ce programme jouissent de grandes potentialités et d'un poids certain sur le marché national”. Evoquant le Fonds de régulation des recettes, le membre du gouvernement, très sollicité par ailleurs par la presse, expliquera à ce propos que “ce fonds permet de mettre en œuvre les programmes d'équipements publics à moyen terme sans incidence sur l'équilibre financier intérieur”. Sollicité dans la foulée sur le projet de loi de finances complémentaire 2009, le ministre des Finances a expliqué qu'il prévoyait des mesures visant à promouvoir l'investissement national, à lutter contre la fraude, l'évasion fiscale et la contrefaçon, à alléger la pression fiscale pour soutenir l'emploi et créer de nouvelles richesses. Interrogé dans le même temps sur les directions de la conservation foncière, le membre du gouvernement indiquera qu'“elles ont été dotées de 480 nouveaux agents fonciers, soit 10 agents pour chaque direction de wilaya affirmant que le secteur a pris en charge la formation de 165 inspecteurs principaux qui ont pris leurs fonctions cette année”. Dans le même ordre d'idées, le ministre expliquera que ces structures chargées de l'organisation de la propriété foncière se sont renforcées par des systèmes informatiques modernes qui leur faciliteront leurs missions. Sur sa lancée, le ministre qui s'adressait aux membres du Conseil de la nation en réponse à leurs préoccupations, annoncera le lancement sous peu par son département d'un appel d'offres pour l'achat de 100 véhicules en vue de faciliter le déplacement de ces agents sur le terrain. “Cette mesure a été précédée de l'installation d'équipes de contrôle au niveau de chaque wilaya dans le cadre de la réorganisation des directions de wilaya de la conservation foncière”, notera encore le ministre. La question de la crise financière a constitué une autre question à laquelle le ministre des Finances a répondu en disant que “l'Algérie n'a pas été directement affectée par la crise économique mondiale et les réserves de change en sa possession permettent à l'économie nationale de faire face à moyen terme à la récession qui sévit actuellement”. Intervenant de son côté, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, M. Rachid Benaïssa, a annoncé en réponse à la question d'un sénateur sur la création prochaine d'une société chargée du suivi de la production agricole dans les régions rurales à l'instar de la plantation, le boisement, l'irrigation rurale et la lutte contre la désertification. En marge de la séance plénière, le membre du gouvernement notera que cette société publique sera appelée “société d'engineering rural” et sera opérationnelle à partir du début de la prochaine saison agricole. Autrement dit en octobre-novembre. Cette société notera le ministre “constituera un nouvel outil puissant visant à soutenir le secteur agricole”. “Au cas où elle réaliserait avec succès les premiers programmes dans certaines wilayas, son champ d'intervention sera élargi aux 48 autres wilayas du pays”, notera-t-il encore avant de préciser que “la société devrait élargir son activité à l'ensemble du territoire national après une ou deux années à partir de la date de son entrée en activité”. Interrogé sur le système de régulation des produits à large consommation Sypralac, M. Benaïssa a indiqué que ce système qui se renforce davantage est en mesure de créer un équilibre dans les prix des différents produits agricoles, à l'instar de la pomme de terre et l'oignon, en attendant sa généralisation aux autres produits. Le paiement par les agriculteurs et éleveurs de bétail de leurs dettes auprès des banques a été arrêté suite à la décision du président de la République relative à l'effacement de leurs dettes, expliquera-t-il encore à ce propos. Par ailleurs, le ministre expliquera que le problème de financement des programmes a été réglé “définitivement” grâce aux décisions des autorités publiques de consacrer “200 milliards de DA à ces programmes, soit près de 3 milliards de dollars”. Sur la question des enveloppes financières que le ministère a consacrées au financement du programme annuel du développement rural, le ministre a expliqué qu'elles sont de l'ordre de 60 milliards de DA : “Un programme a été tracé par le ministère en vue de développer et d'élargir les terres arables à travers la réhabilitation d'un hectare de terres incultivables à partir de l'année prochaine”. 6 800 projets de développement de proximité ont été enregistrés à ce jour au niveau de 1 200 communes à travers le territoire national, expliquera le ministre, avant de préciser que ces derniers devraient créer 150 000 postes de travail. En outre, 1 850 projets ont été entamés, a souligné le ministre qui a ajouté que 7 millions de citoyens bénéficieront indirectement du programme du développement rural.