Les dettes de cette entreprise publique s'élèvent à quelque 97 millions de dinars. Trois ans seulement après sa création et sa mise en marche, l'Entreprise publique des transports d'Oran (Eto) risque de déposer le bilan. Pour cause, l'entreprise est déficitaire. L'aveu est de M.Ben Marouf Lahouari, président de la commission économique des finances de l'APW d'Oran, qui a mis en rapport les dettes de ladite entreprise, ses rentes, ses dépenses et les aides de l'Etat qui lui ont été octroyées aux fins d'en faire une entreprise modèle à même de rivaliser avec le secteur privé. En effet, les dettes de cette entreprise d'Etat s'élèvent à quelque 97 millions de dinars selon le président de la commission des finances et ce, malgré plusieurs subventions conséquentes accordées par les pouvoirs publics. L'entreprise est déficitaire, son capital social est consommé dans les acquisitions de nouveaux bus, sachant que le prix unitaire d'un bus dépasse 12 millions de dinars. La déclaration du président de la commission des finances a assommé les présents à l'hémicycle de la wilaya d'Oran à l'occasion de la tenue de la session ordinaire de l'APW d'Oran. Les avis des élus étaient partagés quant au plan spécial pour le redressement financier de l'entreprise. D'autant que aucun ne s'attendait à une telle analyse vu que l'entreprise est considérée en bonne santé financière. Aujourd'hui, l'avenir de l'entreprise est tributaire d'un plan de redressement spécial nécessitant l'injection, dans l'immédiat, d'au moins 20 millions de dinars. En outre, et pour se redéployer, l'entreprise se devait de revoir sa copie. C'est ainsi que plusieurs options destinées à satisfaire l'usager et rentabiliser l'entreprise ont été avalisées et mises en oeuvre. Plusieurs lignes sont couvertes. L'entreprise table sur la qualité de service offert, dont le respect de l'usager et les horaires de départ, a contrario du secteur privé qui ne pense qu'à rentabiliser l'investissement sans pour autant se soucier du confort et encore moins des dangers et des conséquences. Ainsi, des courses-poursuites, coups de volant et coups de freinage brusques et secs souvent dangereux sont opérés. Les arrêts marqués sont, dans la plupart des temps, aléatoires. Autant de coups bas et peaux de banane sont usités par les propriétaires privés peu soucieux de la vie humaine. Le but est de faire échec aux plans de l'ETO qui a adopté le rythme du train-train. Tandis que les transporteurs privés ne se soucient guère du respect des itinéraires ni des horaires de départ. C'est ainsi que plusieurs lignes délaissées sont inscrites sur l'agenda des perspectives de l'ETO.