La discipline fétiche des Algériens a vraiment failli à sa bonne réputation. Au moment où tout le monde s'attendait à une vraie razzia au judo après toutes les désillusions et les mésaventures connues par les autres disciplines à l'exception de la boxe et de la pétanque, les 11 premiers judokas ont tout simplement raté leur sortie méditerranéenne. Il s'agit-là d'une vérité et il suffit juste de savoir que nos athlètes se sont uniquement contentés du bronze, pour comprendre que la déception était grande dans les milieux sportifs algériens. Pour rappel, l'Algérie s'est déplacée à Pescara avec les meilleures judokas du moment à l'exception de Soraya Haddad dont l'absence est liée semble-t-il à un problèmes avec le staff technique...En effet, les Amar Benyekhlaf (vice-champion olympique, champion africain et arabe), Abderahmane Benamadi (champion d'Afrique et ex-vice champion du monde), Rachida Ourdane (championne d'Afrique à maintes reprises), Leïla Latrous (championne africaine) et j'en passe, ne sont plus à présenter. Ils figuraient même sur la liste des favoris dans leurs catégories respectives. Malheureusement, leurs statut de champions n'a pas vraiment suffi lors de cette 16e édition des Jeux méditerranéens comme le confirme leur sortie complètement ratée malgré les 4 médailles de bronze récoltées alors que tous les observateurs s'attendaient à nettement mieux de la part de ces athlètes d'envergure internationale. Et si Benyekhlaf (-100) et Ouardane (-78) ont, malgré tout, sauvé la mise par une médaille de bronze, leur partenaire Benamadi est passé complètement à côté de la plaque en terminant la compétition à la 7e place contre toute attente. D'ailleurs, le staff technique national n'a pas caché sa grande déception après le piètre résultat concédé par Abderahmane Benamadi. «Sincèrement, on s'attendait à nettement mieux de la part de Benamadi qui avait quand même les moyens nécessaires pour terminer au moins à la troisième place. Mais avec un tel rendement en dépit de toutes les erreurs successives commises, cette fameuse 7e place était amplement méritée. En deux mots, on est très déçus», a indiqué Yacine Sellini, l'entraîneur adjoint. Benyekhlaf se contente du bronze... Outre la sortie complètement ratée de Benamadi, il faut aussi mettre en exergue le semi-échec de notre vice-champion olympique, Amar Benyekhlaf, qui s'est uniquement contenté de la troisième marche du podium en décrochant la médaille de bronze. Benyekhlaf que tous les connaisseurs du judo algériens attendaient un peu plus haut au niveau du podium, a finalement marqué le pas sachant que l'athlète algérien a changé de catégorie en passant des -91 à celle des -100 lors de ces Jeux méditerranéens de Pescara même si ce changement ne semble pas déranger le champion d'Afrique algérien. «Pour le changement de catégorie, il n'y a aucun problème du moment que j'ai déjà évolué dans la catégorie des -100», a-t-il indiqué. Il est utile de signaler, que Amar Benyekhlaf a décroché la médaille de bronze face à un adversaire italien qui a dominé tout le début du combat avant le retour en force de l'athlète algérien. La déception de Ouardane Comme connu, Rachida Ouardane est incontestablement l'une des meilleures athlètes algériennes qu'à connue l'Algérie dans la catégorie des -78 comme l'atteste son riche palmarès et toutes les performances réalisées lors des grandes échéances internationales, notamment, africaines et arabes. Au cours de cette 16e édition des JM de Pescara, beaucoup de spécialistes misaient sur elle pour réaliser la meilleure performance possible. Mais au final, Rachida Ouardane, n'a pas pu faire mieux que la médaille de bronze même si celle-ci avait amplement les moyens pour atteindre la finale de cette catégorie. En effet, la judokate algérienne a marqué le pas en demi-finale face à une vieille connaissance, la Tunisienne Houda Milad qu'elle connaît parfaitement. Mieux encore, l'Algérienne a toujours eu le dernier mot contre la Tunisienne lors de toutes les confrontations précédentes. D'ailleurs, c'est pour cette raison notamment que Ouardane n'a pas caché sa grande déception en nous déclarant les larmes aux yeux: «Je suis très déçue et même écoeurée d'avoir manqué le pas lors des demi-finales alors que j'étais tout près du but. J'avais tous les atouts majeurs en ma faveur. Je me sentais bien et je connaissais parfaitement l'athlète tunisienne que j'ai toujours battue auparavant. Malheureusement, je n'ai pas su exploiter tous ces atouts et c'est vraiment navrant», a-t-elle lancé juste après sa victoire lors de la finale B pour le bronze contre une athlète turque. Larbi Guerini, rappelez-vous de ce nom Il n'a que 20 ans seulement et il vient tout juste de découvrir son premier grand rendez-vous international, il s'agit du jeune Larbi Guerini l'un des espoirs du judo algérien dans la catégorie des -73 kg. Il a certes, terminé la compétition à la 5e place, mais personne n'osera le blâmer après toute ce qui précède. Le jeune Larbi a fait tout ce qu'il a pu, notamment en quarts de finale face à l'athlète turque qui est un vieux routier de cette catégorie. Selon un avis unanime, Guerini aura tôt au tard son mot à dire et les responsables de cette discipline doivent dès maintenant le prendre en charge en lui préparant le meilleur cadre possible comme ce fut le cas avec tous les champions algériens qui ont marqué l'histoire de par leurs grandes performances à commencer par les Meridja Mohamed, Harkat, Dahmani, Yakoubi, Sellini, Meridja Omar, Bouaïchaoui, Benyekhlaf, Benamadi et beaucoup d'autres.