Les membres du conseil national de l'ANR considèrent que toute personne a le droit de soutenir le président de la République dans sa volonté de briguer un 3e mandat, que ce soutien soit fait en son nom propre, mais en aucun cas en utilisant le sigle du parti. » Oran. De notre bureau C'est le passage le plus significatif d'un communiqué rendu public hier et signé pour le conseil national de l'ANR par des cadres du parti, qui ajoutent que seul le bureau national est habilité à porter la parole du parti au sujet des grandes décisions touchant l'actualité politique nationale et à rendre compte des résolutions du conseil national et du congrès. C'est une réaction à la déclaration de la représentante d'Oran qui a engagé le parti dans un soutien à la candidature de Abdelaziz Bouteflika, une prise de position considérée dans le même communiqué comme « irresponsable » et que l'« initiatrice a prise unilatéralement, sans aucune concertation avec le bureau national ». Rencontré hier, toujours à Oran, Fitas Djalal Ferhat, membre du conseil national et premier signataire du communiqué, estime que c'est en partie pour cela que le conseil national est convoqué aujourd'hui. Ce sera d'abord pour mettre en place une commission de préparation du congrès extraordinaire destiné à l'élection d'une nouvelle direction mais, explique-t-il, « il est attendu que le conseil se prononce officiellement sur l'élection présidentielle pour éviter toute dérive ou décision prise en dehors du cadre légal et consensuel du parti ». En somme, comme souligné également dans le communiqué, « l'ANR n'a pas dit son dernier mot ».