La boxe algérienne se souviendra longtemps des soirées pugilistes de cette 14e édition des Jeux méditerranéens de Tunis. La salle Zouaoui à Tunis où se sont déroulés les combats de boxe, a été le théâtre d'une mascarade concoctée par certains arbitres contre les boxeurs algériens et ce, depuis le début des épreuves, après l'élimination inexpliquée de Kenzi, Allalou, Djaâfri et les autres. La soirée du samedi était consacrée à Saki et Meskine, seul Soltani a échappé à la mascarade. Dans la catégorie des 48 kg l'excellent Chérif Saki a perdu sa finale face au Turc Kocak 8 pts contre 7. Saki, qui a dominé son adversaire tout le long des quatre rounds, a été déclaré battu par un arbitrage scandaleux hué par les 4000 spectateurs présents pour la circonstance. Même scénario dans la finale des 71 kg où l'Algérien Meskine a été battu 10-2 par le Turc Bulent Ulusoy. Heureusement M'barek Soltani était là pour sauver la face, dans sa hargne, il s'est avéré un adversaire aux qualités indéniables. Il s'est battu comme un grand, sans complexe aucun. Soutenu par un public formidable, il a exercé un pressing constant, il a pris l'ascendant depuis le second round décisif, jusqu'à la dernière reprise. Il a su prendre les risques qu'il fallait pour arracher cette double victoire: face à l'Egyptien Mohamed Rizgallah (15-9) et face surtout aux redoutables arbitres. «Cela m'était très difficile de boxer tout en sachant que mes amis avaient perdu à cause d'un arbitrage qui laisse à désirer». A 18 ans, M'barek Soltani a encore tout l'avenir devant lui, cette médaille d'or lui ouvrira plein de portes comme cela s'est fait pour son cousin Hocine. Ratant sa sortie aux JO de Sydney, M'barek nous a promis des merveilles pour les Jeux olympiques d'Athènes en 2004. D'ici à là, un long chemin reste à faire pour notre pugiliste qui souhaite une prise en charge adéquate et rigoureuse.