Au menu de samedi dernier, une troupe de danse du Burundi, les chouyoukh du raï et l'auteur de Etoile filante, Djamel Laroussi. L'ouverture de la soirée, samedi dernier, à l'Esplanade de Riad El Feth s'est faite sous un tonnerre de punch, de rythme et d'énergie grâce à la troupe de danses folkloriques du Burundi qui exécutera plusieurs mouvements et sauts «périlleux» faisant exalter le public, pour la majorité, composé de jeunes qui ont fait le déplacement depuis des heures. L'éternel sourire aux lèvres, le groupe fera montre d'une grande dextérité et souplesse physique en s'adonnant à des danses qui sont en général accomplies lors des grandes cérémonies officielles, en présence d'un président ou lors d'un mariage. Par le tambour, ils feront tonner l'Afrique dans toute sa dimension humaine, tactile et généreuse. Le seconde partie de la soirée a été réservée aux «chouyoukh» du raï. Deux artistes en costard débarquent sur scène. Non, ce ne sont pas des chebs et pour cause! l'un capitalise 40 et l'autre 45 ans de carrière musicale! Il s'agit de Belkacem Boutelja et Boutaïba que Djamel Laroussi a pris en main et fait jouer des standards du patrimoine raï en collaboration avec ses musiciens émérites. Un projet novateur qui a fait sortir les papys du raï du tiroir, pour nous offrir le meilleur de patrimoine. Une personne celle-là qui est tombée sous le charme de ces deux messieurs ne pouvait qu'être là curieuse de découvrir le résultat. Il s‘agit bien entendu de la ministre de la Culture, Khalida Toumi qui a fait le déplacement pour venir apprécier nos chouyoukh. L'introduction se fera sous les airs de Haraba de Khaled, avant d'entamer le célèbre morceau Ouled Chouli qui sera suivi de bien des morceaux-phares de la chanson raï, entre rythmes, ballades et percussions. Sur des airs de berouali et de aaâlaoui, les jeunes gens trépidants dansaient, exultaient. Djamel Laroussi qui devait finir la soirée en beauté, arrive à l'Oref vers minuit passé. Pas le temps de discuter avec les journalistes et le voilà, hop! qui monte sur scène, direction le centre, en face de la ministre de la Culture qui le toise avec intérêt. Un peu de trac se fait sentir. Mais la bête de scène est vite rattrapée par ses démons gnawis et sa verve démentielle espiègle, pour nous donner un large aperçu de son dernier album 3 Marabouts, laissant Etoile filante pour le finish comme une belle cerise sur le gâteau. Laâfou, N' Kodou, Koubaili, Zina, Kifech halti, Souafani Mambara etc Djamel Larrousi donne la pleine meure à son talent qui explose encore plus à la manette de sa guitare de gaucher, laissant fuser ses notes au summum des riffs. Candide, enjoué, boute-en-train, pétillant et frétillant, Djamel Laroussi chante, s'amuse sur scène, blague avec son public, pour ainsi dire installe la totale communion avec son auditoire!