Les choses vont de mal en pis et chaque jour apporte son lot de peines et de désagréments pour les parents. Cette année encore, la rentrée sociale s'annonce morose pour les citoyens, et à plus forte raison, pour les familles nombreuses ayant une marmaille d'enfants scolarisés. En effet, une certaine image de désolation planait dans les souks du 8-Mai-45 de la CIA où l'on enregistre une effervescence inhabituelle de citoyens, mais avec un potentiel d'acheteurs très limité. La cherté de la vie, la dégradation du pouvoir d'achat, le chômage, la compression sont autant de facteurs négatifs qui influent sur les bourses des parents qui ne savent plus à quel saint se vouer pour satisfaire leurs enfants. Ainsi, dans la foulée, certains parents optent à contre coeur pour une solution de rechange qui consiste à ne satisfaire que les cadets. D'autres, plus terre à terre, jettent le voile de la pudeur pour se ruer sur des articles de moindre qualité ou sur des amoncellements de tissus entreposés sur des bâches à même le sol. Ainsi, la friperie occupe l'attention d'un grand nombre de femmes, à grande proportion, voilées qui vient «prospecter» dans ce tas de chiffons. Les articles scolaires, tabliers, cartables, cahiers, livres ne sont pas en reste et rendent l'addition extrêmement salée. De là, il est aisé de constater que beaucoup de parents font bien plus dans la flânerie, façon de tâter le pouls des prix, plutôt que de s'investir réellement dans l'acquisition des articles indispensables. En attendant l'affectation de l'aide dans le cadre de l'action de solidarité scolaire en faveur de quelque 56.000 élèves, les citoyens skikdis continuent d'user leurs souliers dans la perspective de dénicher, à moindre prix, ce qui s'adapte le mieux à leurs bourses ou à leurs revenus. Dure, dure est la vie.