Pas moins de 1057 titres de sites ont été octroyés depuis l'an 2000 à ce jour. L'Agence nationale du patrimoine minier (Anpm) a procédé hier au titre de la 30e adjudication pour la petite et moyenne mine (exploitation ou exploration des substances minérales industrielles), à l'ouverture des plis des offres, à la salle des conférences du ministère de l'Energie et des Mines, sise à Alger. En effet, sur 70 sites proposés, 26 ont été octroyés à des investisseurs nationaux. «Depuis l'an 2000, nous avons attribué quelque 1057 titres de sites, et ce, pour un montant global de 8949 millions de dinars», a déclaré le président du conseil d'administration de l'Agence nationale du patrimoine minier, Abdelkader Benyoub, lors d'un point de presse tenu en marge de l'octroi des sites d'exploitation minières. L'objectif de cette nouvelle exploitation, s'inscrit selon le responsable dans le cadre du renforcement de l'investissement local et national. «Ce n'est pas seulement pour faire de l'argent, mais pour satisfaire le besoin national en ce qui concerne la matière première pour notamment les producteurs de matériaux de construction». Et d'ajouter: «Cette nouvelle exploitation nous permettra aussi la création d'emplois notamment dans les zones reculées et montagneuses.» Dans ce cadre, le même responsable a fait savoir que notre pays compte 1053 entreprises activant dans le domaine minier, affirmant que 90% parmi ces entreprises sont opérationnelles. Aussi, à propos de l'encouragement à l'investissement national et l'exploitation des sites miniers, M.Benyoub estime que les sites octroyés pour l'exploitation minière restent insuffisants, tout en affirmant que son département compte atteindre plus de 50% d'octrois d'exploitation minière dans le futur. Rappelons que quatre opérations d'adjudication seulement ont été réalisées durant l'année 2008. Elles ont permis d'attribuer 166 sites miniers (dont 147 en exploration et 19 en cours d'exploitation) sur 243 sites proposés. Ces opérations ont généré des recettes, rappelle-t-on de 4,648 milliards de dinars. «Sur ce montant, plus d'un milliard a été versé au compte du Fonds des collectivités locales», a souligné M.Benyoub, le mois de juin dernier. Il a cependant précisé qu'«après huit ans de la création de notre agence, les institutions notamment étatiques ignorent l'existence de l'Agence nationale du patrimoine minier». Au sujet de l'exploitation du patrimoine minier, il y a lieu de rappeler que le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, s'est montré, le mois de juin dernier, intransigeant vis-à-vis des responsables de l'Agence en question, des exploitants du secteur minier nationaux et des entreprises étrangères exerçant dans le domaine. Dans ce cadre, le ministre s'est interrogé sur le manque d'ingénieurs des mines ou d'ingénieurs géologues dans le secteur minier. Il a fait remarquer lors de la même occasion que sur 1143 exploitations 213 seulement comptent parmi leur personnel des ingénieurs des mines et des ingénieurs géologues.