L'ex-entraîneur national limogé dans des conditions floues semble décidé à sortir de son mutisme. Depuis son éviction, Rabah Madjer, qui se trouve actuellement au Portugal, s'est abstenu de toute déclaration quant aux vraies raisons de son limogeage. Pour rappel il a été mis fin à ses fonctions à la suite de déclarations rapportées par le quotidien, Le Soir de Bruxelles, où il avait traité les responsables du football national d'«ignares». Des propos jugés «très graves» par le président de la Fédération algérienne de football (FAF), M.Mohamed Raouraoua qui avait, par deux fois, par courrier, demandé des éclaircissements à l'entraîneur national avant de le sommer d'apporter un démenti dans les colonnes mêmes du journal en question. Tout en s'interrogeant sur les véritables motivations de telles allégations, Rabah Madjer avait «formellement démenti» les propos rapportés par ces médias. Une mise au point jugée «insuffisante» par le président de la FAF qui avait exigé, sans résultats apparents, des explications supplémentaires à l'ex-entraîneur national. Entre-temps, le quotidien belge avait présenté ses excuses au coach national et à la Fédération. Selon le responsable du service sportif du journal, M.Philippe Vande Meyer, les propos «repris sans être sourcés provenaient de l'hebdomadaire France-football, auquel Madjer avait accordé une interview au mois d'octobre 2001». Et depuis beaucoup d'encre et de salive ont coulé. Le mutisme de Madjer a laissé libre cours à toutes les spéculations. Le nouveau ministre de la Jeunesse et des Sports, M.Boubeker Benbouzid, a dès son installation, demandé à consulter le dossier afférent au limogeage de Madjer. Profitant de cette aubaine, le héros de Gijon a déclaré dans une interview accordée hier au quotidien arabophone, Echourrouk El-Yaoumi, qu'il compte mettre à profit sa présence sur le sol national la semaine prochaine pour crever l'abcès une fois pour toutes. En outre Madjer a nié tout contact avec l'actuel ministre quant à son éventuelle reprise en main de la sélection nationale comme rapporté par une certaine presse. Continuant sur sa lancée, l'homme à la talonnade a aussi démenti l'information selon laquelle il aurait porté l'affaire devant la Fifa. Pour rappel, le contrat de Madjer court jusqu'à juin 2006. Depuis son limogeage, l'équipe nationale est restée orpheline. L'actuel DTN, Hamid Zouba, ne semble pas faire l'affaire puisqu'il risque de céder sa place au coach tlemcénien, Boualem Charef qui vient de remporter la Coupe d'Algérie ou à Rachid Bouarrata, sélectionneur des petites catégories. Apparemment la Fédération a porté son choix sur les scientifiques ayant une bonne maîtrise du terrain. Un choix que l'on ne peut que saluer d'autant que ces cadres ont prouvé leurs compétences.