L'ex-entraîneur national n'obtient que la moitié de la somme qu'il réclamait. La Commission arbitrale du sport algérien (Casa), vient de rendre son verdict dans le litige qui opposait Rabah Madjer à la Fédération algérienne de football. L'ex-entraîneur national poursuivait la FAF pour rupture unilatérale du contrat qui les liait et qui courait jusqu'à juin 2006. La FAF avait, pour rappel, mis fin aux fonctions de Madjer à la suite de la parution d'une interview de ce dernier dans un journal belge où il n'avait pas été tendre avec les responsables du football algérien. Par la suite, l'interview s'était avérée fausse. Le journal belge l'avait même reconnu mais cela n'avait pas empêché la FAF de maintenir sa décision de limoger l'entraîneur national. Selon le contrat, la Fédération devait, donc, 49 mois de salaires à Madjer soit la coquette somme de 1,9 milliard de centimes. L'instance dirigeante du football algérien ne lui a proposé le paiement que de trois mois au titre du préavis, ce que l'ex-star du FCPorto a refusé. Celui-ci a, donc, décidé de prendre deux avocats qui lui ont conseillé de saisir la CASA, instance suprême du sport algérien en matière d'arbitrage. Si l'affaire a traîné en longueur, c'est à cause des mises au point formulées par les avocats des deux parties dès que la CASA émettait un avis. En accordant à Madjer un dédommagement de 1 milliard de centimes, la structure arbitrale a, semble-t-il, voulu couper la poire en deux: satisfaire l'ex-entraîneur national tout en ménageant la FAF et lui faire une économie de près de 1 milliard de centimes. Apparemment, le président de la FAF , M.Mohamed Raouraoua, était au courant du verdict rendu par la CASA lundi dernier lors de la conférence de presse qu'il avait animée à l'hôtel Sheraton. Questionné sur le sujet par un de nos confrères, il avait répondu que la Fédération se soumettrait à la décision que prendrait la CASA, voulant, certainement, dire par là que le fait de ne payer que la moitié des indemnités que réclamait Madjer le satisfaisait amplement. Il reste à savoir ce que l'ex-entraîneur national pense de ce verdict. Il se trouve, en ce moment, en vacances au Portugal et nous n'avons pu le joindre. Cependant certains de ses proches nous ont fait savoir qu'il rejetterait ce verdict car il voudrait recevoir la totalité de ses indemnités. La décision de la CASA étant irrévocable et sans appel, Madjer a deux possibilités de contre-attaquer mais sans grand espoir de réussir. La première consiste à saisir la commission juridique de la FIFA. Celle-ci ne pourra lui répondre que par la négative dans la mesure où l'affaire a été traitée par une structure, le CASA, reconnue par le comité international olympique. La seconde pourrait l'amener à porter le litige auprès d'un tribunal civil. Non seulement cela risquerait de prendre du temps mais il semble probable que ce tribunal se prononce sur une incompétence de sa part d'autant que le dossier est passé par un tribunal sportif. Attendons le retour de Madjer au pays pour connaître les suites de cette affaire.