Un camion de l'Armée transportant des militaires a dérapé, avant-hier à minuit, près du village Tapount dans la commune d'Akfadou dans la wilaya de Béjaïa. Le chauffeur a perdu le contrôle de son véhicule en abordant un virage dangereux, et se retrouva dans un ravin. Conséquences: 2 morts et 18 blessés. La Protection civile a mobilisé: 4 officiers, sous-officiers et plus de 40 hommes appuyés par 9 ambulances et 3 camions pour prendre en charge les blessés. Ces derniers ont été évacués vers les hôpitaux de Sidi Aïch et Béjaïa. La fatigue et l'état de la route sont à l'origine de ce drame. Ce déplacement de troupes s'inscrit dans le cadre de l'opération de ratissage permanente en cours, dans la région couvrant tout le massif forestier joignant les wilayas de Béjaïa et Tizi Ouzou. S'agit-il d'une relève et d'un renfort? Les déplacements militaires sont réguliers ces derniers mois dans la région. Des convois militaires sont souvent signalés par les populations de la région. Depuis l'attentat perpétré à Bordj Bou Arréridj ayant coûté la vie à 18 gendarmes et un civil, les forces combinées ont bouclé toute la région où sont signalés des mouvements suspects. Parfois, l'opération de ratissage permanente s'intensifie. Des coups de feu sont souvent entendus dans le silence nocturne des nuits d'été. Les forces de l'Armée nationale populaire appuyées par la gendarmerie et les patriotes passaient au peigne fin cette grande région forestière aux reliefs accidentés, ne laissant aucun répit aux terroristes. Même si aucun attentat terroriste n'a été enregistré ces derniers mois à Béjaïa, il n'en demeure pas moins que les forces de sécurité restent toujours vigilantes. Outre la surveillance en permanence de toute cette vaste région, des opérations sont entreprises régulièrement pourchassant les groupes terroristes qui font de cette région leur lieu de repli. De ce fait et face au relief accidenté et la densité des massifs forestiers, les militaires agissent par différents angles. Jusqu'à présent aucun bilan n'est fourni. Les déplacements et la présence des militaires et les quelques tirs sporadiques, qui tirent les habitants de la région de leur sommeil, sont les principaux signes de cette opération militaire qui semble s'inscrire dans la durée.