C'est de cette manière que AT veut contribuer à la préparation de l'après-pétrole. En marge de la quatrième édition de l'université d'été du Groupe Algérie Télécom (AT), son président, M.Moussa Benhammadi, a révélé lors d'une conférence de presse qu'un premier lot de projets d'entreprises innovantes, au nombre de 50, porté par des diplômés universitaires verra incessamment le jour avec l'assistance de professionnels, notamment des cadres expérimentés d'AT, via des montages financiers multi-sources. M.Benahammadi a expliqué qu'il s'agit là d'un projet pilote qui permettra à terme de créer de la richesse. En effet, et tout en expliquant que pareille initiative est une alternative efficace à l'après-pétrole, ce projet verra au cours de cette première année la création de 2500 entreprises innovantes qui vont générer plus de 20.000 postes d'emploi. «Par l'organisation de cette université d'été, nous voulons réaffirmer la mobilisation de notre Groupe dans l'essaimage des entreprises innovantes portées par les diplômés universitaires, et de renforcer le partenariat université-entreprise, dans le cadre du système LMD mis en place depuis 2004», a-t-il déclaré. «Cette démarche, conduite dans la durée, vise à promouvoir le rôle d'AT dans la mise en oeuvre de la société d'information nationale baptisée "e-algerie 2013", contribuant ainsi à la politique nationale de l'après-pétrole», a-t-il ajouté. Selon l'orateur, cette démarche qui concernera bientôt d'autres campus du territoire national, est désormais adoptée à l'image des pays avancés, ainsi que celle des pays émergents dans l'économie du savoir (économie mondialisée et globalisée) et où la croissance économique et le progrès social et culturel trouvent leurs sources dans une collaboration pérenne des institutions d'enseignement supérieur, des laboratoires de recherche, des opérateurs économiques et des services d'intérêt général des collectivités territoriales locales et régionales. Signalant que la fonction publique est saturée et rappelant que l'université algérienne se doit de former les futurs cadres du pays et surtout des chefs d'entreprise, M.Benhammadi a fait savoir que le projet Tempus 2IP (Interfaces d'insertion professionnelle des diplômés universitaires) est la pierre angulaire du partenariat qui lie son groupe à l'université algérienne, un partenariat qui traduit la volonté partagée par l'opérateur historique, l'Université des sciences et de la technologie Houari-Boumediene (Usthb) l'université Farès de Médéa, l'Ansej et les autres partenaires nationaux et européens qui oeuvrent de manière concertée à promouvoir la valorisation de la ressource humaine algérienne. Selon M.Benhammadi, l'essaimage des résultats du projet Tempus 2IP sera effectif dès septembre prochain. En outre, M.Benhammadi a assuré que AT n'a pas pour visée de concurrencer Orascom Télécom déjà liée par un contrat de partenariat à l'université algérienne, et ce d'autant qu'OTA demeure avant tout une entreprise de droit algérien. Le président du Groupe Algérie Télécom a néanmoins révélé que le projet Tempus 2IP sera mené et évalué dans un environnement réel. Il aidera, a-t-il mentionné, à créer des entreprises enfin capables de répondre au cahier des charges d'Algérie Télécom. «Nous avons tout le mal du monde à trouver des entreprises capables de répondre à nos exigences, particulièrement en matière de qualité de prestation», a-t-il précisé en substance. Selon lui, AT a énormément de difficultés à gérer un réseau qui a été mal installé, mal dimensionné. «Nous voulons éviter à l'avenir les aléas de la mauvaise prestation!», a conclu M.Benhammadi. Quant aux créances que doit absolument recouvrer AT, M.Benhammadi a évoqué une commission qui s'échine à évaluer les dettes réelles et à établir un échéancier qui devra impérativement être respecté par les parties engagées sur ce chapitre avec AT. Une arnaque de 3 milliards de DA a été évoquée pour le WLL (téléphone sans fil). Des créances de 40 milliards de DA à recouvrer sont également répertoriées. A l'instar de l'Eepad, des échéanciers sont de la sorte établis avec toutes les parties après avoir levé le contentieux. M.Benhammadi n'a pas écarté l'existence d'un marché noir du VSAT.