Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon est «très préoccupé» par la flambée de violence qui secoue l'ouest de la région soudanaise du Darfour et qui accroît les tensions à la frontière entre le Soudan et le Tchad, a indiqué lundi soir sa porte-parole. «Le secrétaire général est très préoccupé par la flambée de violence qui frappe l'ouest du Darfour et la frontière soudano-tchadienne», écrit Michèle Montas, la porte-parole de M.Ban, dans un communiqué. Le chef de l'ONU se référait à l'accusation portée jeudi dernier par le Soudan contre le Tchad accusé d'avoir bombardé la région soudanaise d'Umm Dukhun, située dans l'ouest du Darfour. Khartoum a annoncé lundi par la voix de son ambassadeur qu'elle portait plainte devant le Conseil de sécurité des Nations unies contre «les violations tchadiennes et leurs agressions répétées». N'Djamena a démenti avoir visé le territoire soudanais en expliquant avoir en fait mené un raid aérien contre des positions des factions rebelles de l'Union des forces pour la résistance (UFR, coalition des huit plus importantes factions rebelles tchadiennes) opposées au président tchadien Idriss Déby Itno. «Ces événements mettent en danger la vie de civils soudanais et pourraient contribuer à augmenter les tensions qui existent» entre le Tchad et le Soudan, ajoute le communiqué, qui souligne que M.Ban «prend note de ce que le gouvernement soudanais a opté pour la réponse appropriée: celle de la diplomatie». L'UFR a pour sa part fait état de raids de l'aviation tchadienne «dans le secteur de la ville tchadienne de Tissi» et a affirmé que plusieurs civils avaient été tués, information qu'il n'a pas été possible de vérifier.