Ils refusent de participer au vote du budget suplémentaire prôné par la majorité RCD. La commune de Makouda se trouve ces jours-ci dans une zone de turbulences sans précédent. Les élus du FLN ont subitement pris la décision de se retirer de l'Assemblée. En effet, après plus de vingt mois de gestion commune avec une majorité RCD, ces derniers refusent catégoriquement de participer au vote du budget supplémentaire. De son côté, l'opposition écartée de la gestion dénonce ce qu'elle qualifie d'alliance d'intérêts personnels qui a fini par se mettre à nu pour manque d'intérêt en direction des vrais problèmes des citoyens de la commune. Ainsi, la commune de Makouda située à quelque 25 km au nord de la ville de Tizi Ouzou se retrouve paralysée et rejoint le bal de ses précédents blocages. Rappelons, à cet effet que ce n'est qu'au début de ce mois que la commune de Aït Aïssa Mimoun s'est débarrassée de ce handicap qui a paralysé son fonctionnement depuis les élections locales de 2007. Pour revenir à la commune de Makouda, il convient de mettre en avant le caractère éminemment pauvre de ses localités et de ses villages. Agrippée au mont Chréa qui sépare les plaines du Sébaou du littoral, les élus qui se sont succédé depuis l'Indépendance n'ont pas su lui donner une vocation propre. Vers le Sud, son territoire est constitué de plaines qui sont une continuité de celles de la Mitidja. Quant aux hauteurs, elles sont propices, selon les avis des agriculteurs, à l'arboriculture. C'est pourquoi aujourd'hui, certains citoyens mécontents de la gestion de leur commune, se désintéressent de ces problèmes d'élus. Il n'y a pas si longtemps, les villageois de Attouche ont fermé le siège de cette mairie et de la daïra afin d'alerter les élus sur leurs problèmes les plus urgents. Ils bloqueront, pendant toute la journée, la RN72 qui relie Tizi Ouzou des communes littorales de Tigzirt et Mizrana pour obtenir une oreille attentive à leurs doléances. Enfin, pour l'instant, ce sont ces mêmes problèmes qui resteront suspendus, comme l'épée de Damoclès, sur les têtes des citoyens en attendant que les élus communaux s'entendent sur des objectifs communs. En parlant d'objectifs, il est évident que ce sont normalement les intérêts...des populations.