Pour louer un espace d'un mètre carré au Salon, il faut débourser 4000 euros alors qu'aucune aide n'est prévue pour l'instant aux exposants algériens. 1000 nouveautés dans le domaine du bâtiment et de la construction seront présentées à Paris du 2 au 7 octobre prochain et les professionnels algériens sont invités pour visiter cette exposition et mettre à profit cet événement afin de se tenir au courant des évolutions dans ces secteurs. C'est ce qu'a indiqué hier Dominique Tarrin, directeur général du Salon international de la construction lors d'une conférence de presse à l'hôtel Sofitel. Le conférencier n'a pas révélé la nature de ces innovations car leurs concepteurs sont jaloux de les garder au secret jusqu'au jour J. Il a aussi indiqué que le Conseil de l'Ordre national des architectes algériens prendra part à cet événement. L'Ordre participera également au Congrès mondial des architectes qui se tiendra en marge du Salon les 3 et 4 novembre. Des entreprises algériennes, comme la société Moussaoui située à Meftah dans la wilaya de Blida et spécialisées dans les machines-outils seront aussi présentes à ce rendez-vous. Il se pourrait également que l'Association générale des entrepreneurs algériens (Agea) fasse le déplacement à Paris où se tient le Salon. L'objectif des organisateurs du Salon est de susciter un intérêt des visiteurs potentiels. Ils ne tablent pas énormément sur la participation des exposants. Néanmoins, c'est la première fois qu'une participation de l'Algérie est sollicitée pour cette 27e édition. Les pays du Maghreb seront d'ailleurs les invités d'honneur du Salon. Lors de l'édition de 2007, 500 Algériens se sont rendus au Salon. Les visiteurs se recrutent dans plusieurs spécialités du bâtiment. Ils sont architectes, maîtres d'ouvrage ou entrepreneurs. Cette année, c'est la même catégorie de visiteurs qui est ciblée. Les institutionnels comme les ministères et les organismes en dépendant sont tout aussi attendus. Il n'échappe pas aux organisateurs que l'Algérie est parmi les pays arabes qui ont d'ambitieux programmes d'équipement. De ce fait, il y a un besoin en découverte de nouvelles techniques de construction et de nouveaux matériaux. Les moyens d'économiser l'énergie constituent un autre domaine où la recherche est très forte et il et attendu qu'un bon nombre de nouveautés soient présentes lors de ce Salon pour être appropriées par les visiteurs, notamment algériens. Toutefois, l'Algérie n'a pas attendu ce Salon pour se lancer dans un programme de construction de 600 logements répondant aux critères d'économie de l'énergie, comme l'a souligné une architecte présent lors de la conférence de presse. De son côté, Samir Benfarès, membre du Conseil de l'Ordre des architectes s'est montré très intéressé par la participation de l'Algérie à cet événement afin de ne pas rester isolée des évolutions réalisées par d'autres pays de par le monde. Les interventions de la partie algérienne lors du congrès des architectes seront axées sur le développement durable et l'évolution du secteur du bâtiment en Algérie. Le directeur du Salon a précisé que les architectes peuvent s'inspirer des expériences pratiquées dans d'autres pays pour les proposer à des entreprises algériennes en exclusivité ce qui leur offrira un avantage concurrentiel. A une question sur le retard pris par l'Algérie pour participer à cet événement, le directeur du Salon a souligné que l'absence d'aide de la part de l'Etat en ce qui concerne la participation aux expositions à l'étranger, a freiné l'élan des entreprises comparativement aux pays voisins, le Maroc et la Tunisie, où la subvention est de 50 à 80% des frais de participation. Pour louer un espace d'un mètre carré au Salon, il faut débourser 4000 euros et aucune aide n'est prévue pour l'instant pour les exposants algériens. Le directeur du Salon a aussi été interrogé sur les prix des matériaux de construction qui sont parfois très excessifs. Il a répondu que les industriels ne sont pas très loquaces sur cette question et ils évitent souvent d'aborder ce type de dossier. Il a donné l'exemple d'ArcelorMittal qui essaie par tous les moyens de contourner les questions des entreprises au sujet des prix.