Le parti annonce la tenue de son université d'été en octobre prochain avec pour thème «La construction nord-africaine et la bonne gouvernance.» Le secrétaire général à l'organique du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a écarté, hier, à Béjaïa tout lien de sa tournée avec la crise qui secoue depuis quelques mois son parti, principalement en Kabylie. Bien que le sujet ait dominé les débats de l'assemblée générale avec les militants, M.Rabah Boucetta a persisté et signé, lors d'un point de presse, que «sa tournée s'inscrit dans le cadre de la restructuration du partie décidée lors de la dernière session du conseil national». Accompagné de trois cadres du parti, dont le chef du groupe parlementaire, le secrétaire national chargé aux élus et vice-président de l'APN, le chargé à l'organique a sillonné pas moins de quatre wilayas: Bouira, Tizi Ouzou, Sétif et Béjaïa. «Cette tournée vise à installer les structures du parti au niveau des wilayas du centre», a-t-il indiqué, prédicant les recommandations du conseil national quant «à l'intégration des jeunes et de l'élément féminin». «Il faut donner à la jeunesse la place qu'elle mérite», martèle-t-il en se référant à la dernière rencontre organisée à Alger. Laquelle rencontre avait débouché sur l'installation d'une commission. Ce faisant, il annoncera une rencontre avec 500 jeunes à Zéralda et l'organisation de l'université d'été du parti en octobre avec pour thème «La construction nord-africaine et la bonne gouvernance.» «Le RCD n'a jamais été en si bonne santé», répondit-il à une question relative à la crise qui mine son parti. En direction des cadres exclus, il a eu cette réflexion: «Ceux qui sont pressés d'intégrer le pouvoir qu'ils le fassent.» Plus loin, il daignera toute représentativité. «Ces personnes n'ont aucune incidence sur l'organique du parti.» Plus accablant, il ajoutera qu'«ils sont instrumentalisés pour déstabiliser le parti». A propos du secret de correspondance, il répondra par une interrogation: «Pourquoi des gens nous ont-ils renvoyé ces correspondances?» Une manière à lui pour démentir l'information selon laquelle ce sont les responsables du parti qui ont fouiné dans le courrier des députés. En vérité, ajoute-t-il, «ils sont en fin de mission et ils sont lâches». Quand on livre les secrets internes et on capote des initiatives, on doit assumer ses responsabilités, conclut-il sur ce chapitre. Le conférencier fera part d'une rencontre avec la wali de Béjaïa autour de l'affaire de la commune de Tinebdar, où le parti détient une majorité. La mise en oeuvre de la mesure de destitution votée par l'opposition a été mal formulée, avait répondu le wali, selon le conférencier, qui assurera que le vote de défiance sera réitéré prochainement.